Cet article est rédigé par Chang du blog www.ParentaliteZen.comBeau-père d’un enfant de 9 ans, il partage la parentalité positive avec sa fiancée au sein de leur famille recomposée.

Favoriser l’autonomie des enfants fait partie du rôle des parents. Chaque parent rêve d’un monde où son enfant serait autonome : il range sa chambre sans qu’on lui demande, il fait ses devoirs en rentrant de l’école, il se lave les mains avant de manger, il est capable de faire des exposés seuls, d’apprendre un nouveau sport ou activité de lui-même J Chez nous on essaye chaque jour de développer l’autonomie de notre enfant en lui confiant des tâches de plus en plus complexes par exemple (mais toujours adapté à son âge). C’est gratifiant de le voir évoluer et de voir qu’aujourd’hui il arrive à se cuisiner un gâteau seul alors qu’il n’avait jamais mesuré un ingrédient il y a encore quelques temps.

Comment favoriser l'autonomie de vos enfants?

Un des rôles des parents est de les guider vers l’autonomie

 

Favoriser l’autonomie de son enfant c’est comme lui apprendre à marcher. Vous êtes là pour l’accompagner à acquérir une compétence qui fait qu’il pourra se déplacer seul et de manière indépendante par la suite.

Favoriser l’autonomie de vos enfants

Dans cet article, je vous présenterai :

  • Quel est le vrai rôle des parents.
  • Les différents cycles de l’enfant à connaître.
  • Les cycles de l’autonomie.
  • Une mise en situation pour mieux comprendre ce que ressent votre enfant
  • Les méthodes pratiques pour favoriser l’autonomie de votre enfant.

Le vrai rôle des parents

Le vrai rôle de parent est de préparer les enfants à devenir :

  • Des adultes autonomes : capables de faire des choix en conscience.
  • Des adultes responsables : qui assument les conséquences de leurs choix et de leurs actes.
  • Des adultes bien dans leurs baskets.

Connaître les cycles de l’enfance

Pour comprendre comment bien favoriser l’autonomie de votre enfant, il est important d’être conscient de ses cycles :

De 18 à 36 mois : La période d’affirmation de soi.
C’est la période du « Terrible two » où il a envie de dire « Non » à tout. Votre enfant s’affirme et a besoin d’autonomie. Vous pouvez commencer à lui confier de petites responsabilités. N’hésitez pas à encourager ses efforts pour favoriser son autonomie.

De 3 à 4 ans : un pas de plus vers l’autonomie
Il devient de plus en plus autonome. Il est capable de recevoir des consignes maintenant, mais elles doivent restez simples. Une seule consigne à la fois.

De 4 à 5 ans : responsabilité et sociabilisation
Maintenant il sait exprimer ce qu’il ressent. De plus il adore participer aux tâches de la maison. Continuez à encourager le développement de son autonomie.

Le cycle de l’autonomie

Dans son chemin vers l’autonomie, un enfant passe par les plusieurs phases :

  1. La dépendance : en début de vie, l’enfant ne peut pas se débrouiller sans ses parents.
  2. La contre-dépendance : l’enfant veut faire seul.
  3. L’indépendance : la personne devient responsable de ses choix.
  4. L’interdépendance : c’est l’autonomie saine. La personne décide pour elle-même tout en sachant prendre en compte les autres.

Mise en situation : mieux comprendre notre enfant

Il est nécessaire de mieux comprendre les sentiments de vos enfants si vous souhaitez favoriser l’autonomie de ces derniers de manière efficace.

Imaginez :

1. Vous avez 4 ans, vos parents vous disent :
– Mange tes carottes, les légumes sont bons pour toi.
– Vas faire une sieste, tu fatigué.
– Ne joue pas ici, c’est sale.

2. Vous avez 9 ans, on vous dit :
– Ne prends pas cette veste, ça ne te va pas.
– Passe-moi ce pot, je vais l’ouvrir pour toi.

3. Vous avez 17 ans, on vous dit :
– Inutile de passer le permis c’est trop dangereux. Mais rassure-toi, je t’emmènerai sans soucis.

4. Vous êtes adulte, votre employeur vous dit :
– Je dis ça pour vous. Pas la peine de tenter de nouvelles choses, vous pouvez vous contentez d’exécuter. Vous êtes payé pour travailler par pour faire de nouvelles expériences.

Qu’avez-vous ressenti ?

Même si on peut ressentir un peu de gratitude, on ressent surtout :
– de l’impuissance.
– une baisse d’estime de soi.
– du ressentiment.
– de la frustration.
– de la colère.

Pour nos enfants, c’est identique. Si vous avez ressenti cela à la simple lecture de cette mise en situation, imaginez ce que peuvent ressentir vos enfants dans la même situation. Maintenant qu’on s’est mis à la place de nos enfants, voyons quelles sont les méthodes pour favoriser l’autonomie.

Laissez vos enfants faire leurs propres expériences

Laissez vos enfants faire leurs propres expériences

En pratique : l’aider à gagner en autonomie

Les méthodes pour l’accompagner efficacement et favoriser son autonomie sont nombreuses. Cela va de la plus simple à la moins évidente. En voici quelques-unes.

1. Accompagner-le :
Cela parait évident. Dites-lui que vous êtes à côté si nécessaire.

2. Montrez-lui comment faire :
Soyez son exemple.

3. Confiez-lui des responsabilités dans la vie familiale :
Confiez bien sûr des tâches qu’un enfant peut accomplir en fonction de son âge.

4. Laissez-lui le droit à l’erreur :
« il n’y a que ce qui ne font rien qui ne se trompent pas ». Évitez les phrases du type « Je te l’avais dit, je savais que tu ne pouvais pas y arriver ».

5. Le laisser faire :
Les enfants aiment parfois faire seuls. Surtout ne pas les couper dans leur élan dans ces moments-là. Le risque serait qu’il n’ait plus envie d’essayer ensuite.
Exemple : Cela ne nous viendrait pas à l’esprit d’empêcher un enfant d’apprendre à marcher. Alors pourquoi vouloir le freiner s’il souhaite apprendre à lire? Parce qu’il est seulement en maternelle? De même, s’il veut essayer de manger seul, laissez le faire, même s’il risque de se salir au début.

6. Présentez des choix à l’enfant :
Les choix leur permettent de s’entraîner à prendre des décisions.
Exemple : « Tu préfères porter le pantalon bleu ou noir ? » ou « Tu veux prendre le bain avant ou après le dîner? »

7. Montrez-lui que vous respectez ses efforts :
Respecter ses efforts lui permet d’aller au bout d’une tâche difficile.
Exemple : au lieu de dire « Tu mets du temps à faire tes lacets, je vais les attacher pour toi », essayez simplement « C’est délicat d’attacher ses chaussures ».

8. Ne lui posez pas trop de questions :
Les questions sont parfois vécues comme une invasion de la vie personnelle. Laissez-lui l’occasion de s’exprimer quand il en aura envie.

9. Ne vous pressez pas de répondre à ses questions :
Laisser leur l’opportunité d’être les premiers à réfléchir aux réponses.
Exemple : Si on vous demande « Papa, ça vient d’où la neige ?  » Plutôt que de répondre « C’est l’évaporation de l’eau de l’océan qui ensuite se condense et qui… « , essayez « Question intéressante. Tu penses que ça vient d’où ? « 

10. Encouragez-le à utiliser des ressources extérieures au foyer :
En proposant de chercher de l’aide à l’extérieur, vous leur montrez qu’ils peuvent devenir indépendants de vous.
Exemple : « Papa, mon poisson a l’air malade, qu’est-ce-que je peux faire? » Au lieu de lui donner une réponse directe, proposez « On peut aller demander au responsable de l’animalerie, qu’est-ce-que tu en penses? ».

11. Ne supprimez pas l’espoir :
Par reflexe ou par envie de protection, on essaye de les préserver de la déception quand ils ont des rêves trop grands. Laissons les expérimenter par eux-mêmes, c’est souvent plus efficace.
Exemple : si votre enfant vous dit « Plus tard, j’aimerais devenir astronaute » plutôt que de répondre « Avec tes notes en physique? Laisse tomber « , essayez plutôt « Ah oui? Tu t’intéresses à une carrière d’astronaute? »

12. Lui faire confiance La confiance :
La confiance est un très importante pour un enfant. En lui disant « Je te fais confiance », vous lui montrez qu’il est une personne capable. À l’inverse, si vous dites « Mais qu’est-ce-que tu vas encore inventer comme bêtises aujourd’hui ? », cela détruit l’image qu’il a de lui-même. Ce sont des paroles blessantes alors que la confiance mène à la liberté et à plus d’autonomie.

J’espère que cet article vous a été utile et qu’il permettra de booster votre enfant au quotidien 😉 N’oubliez pas de vous mettre à la place de votre enfant et d’avoir seulement des attentes adaptées à son âge.

Retrouvez Chang sur son blog www.ParentaliteZen.com pour plus de conseils sur la parentalité positive et comment retrouver une famille harmonieuse et moins conflictuelle.