Au fil de mes prises de conscience, j’aime mettre en mots ce qui se joue en moi.

Souvent je garde ces textes pour moi, mais récemment j’ai eu l’envie de les partager, de dévoiler cette part intime de moi, de les offrir. 

Peut-être viendront-ils éclairer une part de vous 😉

 

Ce texte a été écrit en février 2018 : 

 

« Chaque défense, chaque protection, chaque arme que j avais mis au point pour me protéger, se pose à terre une par une.

Je sens un deuil à chacune de ces pertes.

Le constat de mes erreurs, de mes croyances, de mes peurs.

Je me sens à nue, paralysée, impuissante,

comme si je ne pouvais plus rien faire qu’accepter ce que la vie me présente.

Est ce que c’est ca la vie?

Faire confiance à ce qui vient et la suivre sans lutter, ni chercher à la contrôler?

L’étape est douloureuse, mais pleine de leçons de vie.

Je contacte l’humilité au plus profond de mon ame.

Je m’aperçois comme à chaque étape, je me suis sentie responsable de ceux que j’aime.

J’ai voulu leur prouver constamment que je les aimais en prenant soin de leurs besoins,

en leur apportant ce qui ME semblait bon pour eux,

comme pour leur rappeler sans cesse que je les aimais.

Mais d’où partait l envie d aimer?

De ma peur.

De ma peur de ne pas être aimée, de ma croyance qu’aimer c(est prendre soin du besoin de l’autre,

et que pour être aimée, c’est ce qu’il y a à faire…

Tout ça aussi pour éviter la montagne de culpabilité liée au sentiment de responsabilité de l’autre.

Au final, ces intentions d’amour s’alimentant dans la peur ne laisse plus de place aux autres,

ni à soi même.

Ce n’est juste pour personne.

Alors comment retrouver sa propre place

quand on s’est sans arrêt décalé sur les besoins (présupposés) des autres?

Ma peur est toujours là.

Je suis face à moi même.

J’essaie de rester centrée sur moi, de laisser la place et les choix qui reviennent à ceux que j aime…

C’est à cet exact moment que je réalise que je ne l’ai pas fais avant,

et l’ampleur des peurs que mes actions cachaient.

Ces peurs m’assaillent et me font mal physiquement.

Beaucoup de tristesse accompagne cette prise de conscience,

ce deuil d’un fonctionnement et de fausses croyances intérieures.

Je ressens encore par moments des élans de survie en moi qui me pressent de « faire quelque chose »,

comme celui qui essaie de négocier le deuil d’un être aimé, ou sa propre mort.

Lâcher-prise, s’abandonner à la vie, semble avoir un arrière goût de mort (de soi-même).

Je me sens nue, sans protection.

J ai compris que je n’ai plus qu’à suivre la vie car je n’ai de contrôle sur rien, ni personne…

Et qu’à la fois, chacune de mes pensées, de mes paroles, de mes actes m’ont mené jusqu’ici. »

Avec un grand plaisir, j’avais posé ces mots pour le Webmagazine De Coeur à Soi.

Voici le lien de l’article où je vous parlas de ce chemin intérieur vers cette part profonde de moi-même :

http://decoeurasoi.fr/sortir-couches-a-se-rencontrer-soi/