Comment ne pas culpabiliser de consacrer du temps à ma carrière quand je suis maman ?

Être maman et avoir une carrière : ces deux réalités peuvent sembler à la fois incompatibles et indissociables. Beaucoup de mamans ressentent un tiraillement entre leurs aspirations professionnelles et leurs priorités familiales, souvent alimenté par des injonctions extérieures et intérieures.

Si tu te retrouves dans cette situation, sache que tu n’es pas seule. Voici des pistes de réflexion pour t’aider à trouver ton équilibre et à déculpabiliser.

Les injonctions et la pression des modèles familiaux

Avant d’avoir des enfants, beaucoup de femmes se disent qu’elles réussiront à tout concilier. Certaines ont grandi avec une mère qui jonglait entre travail et famille, et cela devient une référence. D’autres ont eu une mère au foyer et ont juré qu’elles ne suivraient pas ce chemin.

Pourtant, une fois maman, la réalité change. Nos priorités évoluent, tout comme notre vision de la vie. On veut être présente pour nos enfants tout en restant cette professionnelle compétente et reconnue. Cette dualité peut être amplifiée par le regard des autres :

• Les attentes des proches, souvent bien intentionnées, mais pesantes : “Tu devrais réduire ton temps de travail”, “Si tu ne travailles pas assez, tu te mets en danger financièrement”…

• Les souvenirs de notre propre enfance, avec des modèles maternels qu’on admire ou qu’on rejette.

Cette pression peut être épuisante, surtout dans les premiers mois ou les premières années de maternité, lorsque nous essayons encore de trouver nos repères.

Les grands bouleversements de priorités

Devenir maman (que ce soit pour la première ou la troisième fois!) est souvent une période charnière. Beaucoup de femmes changent de regard sur leur vie professionnelle après une naissance. Certaines décident de se lancer dans un nouveau projet, aligné avec leurs valeurs et leur vision. D’autres veulent retrouver leur ancien poste, mais avec une approche différente. Parfois, c’est simplement le rythme ou l’atmosphère de travail qu’elles ne veulent plus accepter.

Ces changements sont naturels. Ils résultent souvent d’une envie d’alignement et d’authenticité. Les périodes de transition comme la maternité sont propices à une introspection profonde et à des décisions plus intuitives.

Comment ne pas culpabiliser ?

1. Clarifie tes envies et tes besoins.

Demande-toi ce que tu veux vraiment, sans te juger. Que désires-tu au fond de toi ? Être avec ton enfant à plein temps ? Reprendre une activité professionnelle à temps plein ou à temps partiel ? Lancer un projet qui te passionne ? Toutes ces options sont valables. L’important, c’est qu’elles résonnent avec toi.

2. Identifie et challenge tes croyances limitantes.

Quelles sont les phrases que tu te répètes ? “Je devrais être à 100% avec mon enfant”, “Si je réduis mon temps de travail, je vais compromettre ma carrière”… Interroge ces croyances. Sont-elles réellement vraies ? Trouve des “phrases doudou” pour les contrebalancer, comme : “J’ai le droit de choisir ce qui est juste pour moi” ou “Un choix n’est pas définitif, je peux toujours ajuster au fil du temps”.

3. Rassure tes peurs.

Certaines peurs sont légitimes, mais elles peuvent être apaisées. Par exemple, si tu veux réduire ton temps de travail, fais un budget pour évaluer ce que cela implique. Si tu envisages un nouveau projet, renseigne-toi sur les aides ou les formations disponibles. Confronte tes peurs à des solutions concrètes.

4. Fais le lien avec tes valeurs.

Demande-toi quelles valeurs tu nourris à travers tes choix. Par exemple, en privilégiant ta carrière, tu transmets peut-être à ton enfant la valeur de l’indépendance et de la réalisation personnelle. En passant plus de temps avec lui, tu valorises la présence et la connexion. Tous ces messages sont importants.

5. Accepte l’aide et crée une communauté.

La maternité n’est pas une aventure solitaire. Sollicite ton entourage : partenaires, amis, famille. Si tu n’en as pas, cherche des lieux de rencontre pour mamans, des groupes de soutien. La solidarité allège la charge mentale et émotionnelle.

Retrouve ton équilibre avec bienveillance

Il est normal de ressentir des doutes et des tiraillements entre ta vie de maman et tes aspirations professionnelles. Ces choix, bien qu’importants, ne sont pas gravés dans le marbre. Prends le temps de te reconnecter à tes besoins, tes valeurs, et ton intuition. Ose te défaire des attentes extérieures pour tracer ton propre chemin, en toute sérénité.

Rappelle-toi que la clé réside dans l’équilibre, et cet équilibre peut évoluer avec le temps. En prenant soin de toi, tu offres également le meilleur à ton enfant : un modèle inspirant de confiance et d’authenticité.

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Se retrouver dans une période de doute ou d’incertitude sur son avenir professionnel est une étape que beaucoup de personnes traversent. Si tu te sens perdue et que tu n’as aucune idée de ce que tu veux faire, sache que c’est une opportunité formidable de te reconnecter à toi-même et d’ouvrir la porte à de nouvelles possibilités.

Voici trois exercices simples et puissants pour commencer ce chemin d’exploration.

1. Suis tes envies, sans objectif précis

Souvent, on se met beaucoup de pression pour découvrir « le » projet ou « la » carrière qui va nous épanouir. Mais la clé est de commencer petit, sans chercher à tout prix à trouver une réponse immédiate.

⚡ Exercice : Explore sans contrainte

Liste toutes les choses qui t’ont un jour intriguée ou fait envie :

• Ce cours de danse ou de poterie que tu as toujours voulu essayer ? Fais-le.

• Une formation en Ayurveda ou un atelier de cuisine italienne ? Inscris-toi.

• Une randonnée, un concert, ou même simplement changer ta routine quotidienne ? Lance-toi.

Et si tu n’as pas d’idées, va à la recherche des animations proches de chez toi. Laisse-toi simplement inspirer par ce qui est proposé, et dès que l’envie est là : lance-toi !

L’objectif ici est d’explorer de nouvelles facettes de toi-même. Chaque petite expérience peut réveiller une étincelle, ouvrir une porte que tu n’avais pas imaginée. Ce processus te permettra de nourrir ta créativité, de stimuler ton inspiration et de mieux te comprendre.

2. Reconnecte-toi à toi-même avec l’écriture

 Quand on se sent perdue, il est parfois difficile de comprendre ce qui se passe à l’intérieur de soi. L’écriture est un moyen puissant de se recentrer et de découvrir ses aspirations profondes.

✍ Exercice : Les pages du matin
Inspiré de Julia Cameron dans son livre Libérez votre créativité, cet exercice consiste à écrire chaque matin, pendant 5 minutes, tout ce qui te passe par la tête.

• Matériel : Prends un carnet ou une feuille, et un stylo.

• Consigne : Note tes pensées, tes émotions, tes sensations corporelles, sans te soucier de la syntaxe, de l’orthographe ou de la beauté du texte.

Cet exercice a deux objectifs :

1. Faire le vide dans ton esprit pour mieux te concentrer sur ce qui compte.

2. Apprendre à mieux te connaître en laissant émerger tes envies et tes réflexions profondes.

Petit à petit, ces écrits révéleront des schémas, des idées, et des envies cachées que tu n’avais peut-être pas identifiées.

PS : et si un jour, tu n’as aucune idée de quoi écrire, écris-ça ! Parle de ton agacement à faire l’exercice, du fait que tu ne sais pas quoi écrire… Tu verras en t’écoutant un peu plus chaque jour, tu arriveras à mieux te comprendre, et à progressivement clarifier vers où tu as envie d’aller.

3. Va à la rencontre des autres et partage

L’inspiration ne vient pas toujours de l’intérieur. Parfois, c’est en échangeant avec les autres que les idées naissent et que les opportunités se révèlent.

💬 Exercice : Mène ton enquête

Exprime ton intention de trouver une nouvelle voie et parle-en autour de toi. Voici quelques pistes pour entamer la discussion :

• Demande à tes proches ou à des connaissances :

  • « Pourrais-tu m’en dire plus sur ton métier, tes missions et tâches quotidiennes ? »

  • « Qu’est-ce que tu préfères dans ton métier ? »

  • « Comment as-tu découvert cette voie ? »

  • « Quelles compétences trouves-tu les plus enrichissantes dans ton travail ? »

• Pose des questions inspirantes :
  Si quelqu’un te dit qu’il n’aime pas son métier, demande-lui :

  • « Qu’aurais-tu aimé faire à la place ? »

  • « Y a-t-il un poste ou un projet que tu as aimé par le passé ? »

Ces échanges ne te donneront pas forcément une réponse immédiate, mais ils t’aideront à explorer différentes perspectives et à nourrir ta réflexion.

Ouvre les portes de ton avenir

Ces trois exercices sont des portes d’entrée pour te reconnecter à toi-même et commencer à dessiner les contours de ce qui pourrait être une voie professionnelle épanouissante.

Explorer ses envies et découvrir sa voie professionnelle est un voyage unique qui demande du temps et de l’écoute.

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On passe tellement de temps à imaginer ce que pourrait être notre vie si seulement… Si seulement nous avions fait un autre choix, pris un autre chemin.

J’ai récemment eu cet échange avec une amie, et cela m’a amené  à une prise de conscience : on fantasme souvent les vies qu’on n’a pas eues.  Elle me partageait qu’elle s’observe parfois idéaliser la maternité : ses joies, ses instants magiques, ce qu’elle pourrait lui apporter. Pourtant, c’est un engagement qu’elle n’a pas pris, et qui lui fait peur.

Elle me partageait notamment l’impact qu’à eu sur elle les témoignages de femmes sur le regret maternel. Ces femmes, ayant le courage de sortir du tabou, partagent le sentiment qu’elles ont de passer à côté d’une autre vie qu’elles auraient pu vivre, ou le regret de leur vie passée pleine d’aventures et de liberté.

De quoi née cette frustration ? Du rêve de la vie que l’on aurait pu avoir : une carrière brillante, des voyages extraordinaires, ou simplement une existence plus libre.

Et pourtant, quand je regarde autour de moi, je vois que, souvent, cette vie fantasmée est loin de la réalité. Les mamans n’ont pas toujours une vie plus terne que celles qui n’ont pas d’enfants, et les célibataires n’ont pas toujours une vie plus riche au quotidien.

C’est un peu comme sur les réseaux ! On fantasme l’image que les autres renvoient. On projète l’émotion positive qu’ils semblent vivre, et on se dit : si j’avais la même vie, moi aussi je ressentirais ça ! Alors on se met à regretter nos choix… et à donner nos sous à ceux qui nous vendent le secret de la vie rêvée. 😏 

Chaque choix porte sa part de lumière et d’ombre

 Je me suis mise alors à élargir ma réflexion au-delà de la maternité. En fin de compte, c’est partout pareil : chaque choix amène avec lui son lot de polarité positive et négative ! Regardons les différents aspects de nos vies :

• Être propriétaire : On fantasme la stabilité, la sécurité d’avoir « son chez soi », mais on oublie la galère des réparations coûteuses… ou on s’étonne quand elles arrivent !
• Être locataire : On apprécie la flexibilité, la liberté, mais c’est aussi la possibilité de perdre son logement et parfois l’attente interminable qu’un propriétaire répare un problème urgent.
• Être en couple : On rêve d’amour et de complicité, mais c’est aussi les compromis, la responsabilité partagée et les moments de tensions.
• Être célibataire : On aime la liberté, mais c’est aussi des déceptions amoureuses et une certaine solitude.

Alors oui, ce n’est pas que ça, mais ça en fait partie. Et avoir conscience de ces polarisés et les accepter est, selon moi, ce qui nous permet de faire de vrais choix conscients et alignés.

Et dans dans nos choix professionnels, ce schéma se répète. Beaucoup de salariés rêvent d’entrepreneuriat, attirés par l’image de liberté. Mais les entrepreneurs, eux, savent à quel point cette liberté s’accompagne aussi de défis inconfortables et de responsabilités.

La fuite de la souffrance : une quête sans fin

 Il n’y a pas de chemin idéal, de chemin qui t’éviterait les souffrances et difficultés. Si tu vois la vie comme le symbole du yin et du yang. Tu peux alors reconnaitre que derrière chacun de tes choix se trouvera la lumière et l’ombre, la joie et les difficultés.

Je crois que, souvent, nous cherchons à fuir la souffrance inhérente à la vie. Nous idéalisons un scénario où tout serait parfait, sans embûches ni obstacles. Mais la réalité, c’est qu’il n’y a pas de chemin sans difficultés.

Alors, comment faire ? Quoi choisir dans un monde où le bonheur semble le seul but, la seule façon de vraiment « réussir sa vie »?

Comment choisir sans être rongé par le doute ou le regret  de ce que serait notre vie si elle nous offrait d’autres possibilités ?

Voilà ma réponse : je crois profondément que la clé (et le bonheur) se trouve dans les choix alignés avec soi-même.

S’aligner pour mieux avancer

Faire un choix aligné, c’est accepter à la fois les joies et les difficultés qui l’accompagnent. Cela demande avant tout de bien de se connaître  :

• Quelles sont mes valeurs, mes véritables envies, mes priorités ?
• Qu’est-ce qui est vraiment important pour moi ? Qu’est-ce qui me rendrait fière, épanouie, satisfait ?
• À quoi ai-je envie de consacrer mon énergie et mon temps ?

Cela demande de faire le tri entre ce que mes parents m’ont dit, ce que la société d’avant me montrait, ce que la société d’aujourd’hui me montre, ce que mon entourage me dit, ce en quoi mon ou ma partenaire croit, ce qui me semble possible et impossible, ce dont je me sens capable ou pas, ce que je crois obligé de faire ou non… 

On ne se rend pas forcément compte mais on est tellement conditionné ! Au point parfois d’avoir complètement perdue la connexion avec nous-même. Parfois aussi, on va chercher des réponses sur la vie dans des personnes qui nous semblent plus avancées ou dans des voies de spiritualité, mais encore une fois, sans se rendre compte, on va se mouler au modèle, au filtre, au regard d’une autre personne.

Ce que je crois, c’est que quand on ose ce processus de retour à soi et de rencontre de sa vérité, on fait des choix vrais, plus conscients, plus alignés, et on a enfin de courage de les matérialiser, mais aussi de les assumer. Je crois aussi que quand on touche cet espace là, on n’est plus paralysé par nos peurs. On sait les prendre dans les bras et les rassurer, parce qu’on sait où on va et pourquoi on le fait.

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