On a parfois grandi avec cette croyance qu’on ne peut pas tout avoir, et qu’il faut choisir.

On a aussi entendu beaucoup de discours sur les femmes, sur comment elles doivent être pour être une bonne compagne, une bonne mère.

On vient toutes et tous de vérités différentes qui nous ont été transmises.
Une fois adulte, on regarde le monde à travers ces filtres, et on se regarde, s’observe, se juge à travers ce regard là.

Parfois même on devient un vrai juge pour soi-même, nous bouffant de l’intérieur avec notre culpabilité… alors même que ces vérités ne nous semblent pas si « vraies ».

En tant que femme, en tant que mère, on se demande souvent quelle femme on est, quelle femme on choisit d’être.

Suis-je une maman disponible, attentionnée ? de ces mamans qui restent à la maison et mettent leur famille en priorité ?
Suis-je une femme qui pense à sa carrière en premier ? Qui dépose ses enfants tôt pour les retrouver tard le soir ? De ces mamans qui semblent vivre leur maternité avec distante et sans culpabilité.

Et si toutes ces images étaient des fantasmes imaginés ?
Est-ce qu’au fond de chacune de ces mamans ne vit pas cette graine du « et si j’avais tout ??! ».
Et si je n’avais pas à choisir ? Si je pouvais être à la fois être cette professionnelle passionnée, cette femme épanouie dans sa féminité, et cette mère attentive et comblée ?

Quand on est face à cette envie de tout avoir et qu’on essaie de la combler, on se met à essayer de remplir toutes les cases de ces modèles imaginaires…

Et autant dire que c’est épuisant ! La tâche parait impossible, inaccessible. On se sent vite dépassée, face à cette difficulté de réussir à tout « gérer ».

Il semble toujours y avoir un domaine qui « pêche », qui reste au ralenti, qui n’avance pas comme on voudrait.

J’observe souvent beaucoup d’exigences sur soi et de culpabilité de ne pas être parfaite chez les femmes que j’accompagne.

Elles s’observent et constatent leur part contrôlante, cette part qui essaie de tout faire correspondre au tableau idéal qu’elle a envie de créer.

Je me suis longtemps épuisée à cela et jugée de ne pas y arriver.
J’avais l’impression que toujours quelque chose m’échappait, d’être sans arrêt en échec sur un bout de ce tableau de vie idéale que je voulais créer.

Finalement à trop être tournée sur ce tableau, j’en avais oublié de danser avec ce qui est, d’y mettre de la légèreté, de la joie, de simplement m’amuser.

J’avais oublié de rester proche de moi, d’accepter de ne pas savoir à l’avance où je vais, d’avoir confiance sur le chemin en me laissant guider.

Je constate chaque jour comme l’alignement me semble la clé.

L’alignement ne te promet rien. Il ne te dit pas : si tu fais ça, tu auras tel résultat.
L’alignement te garantit une chose : te rapprocher de toi et être intègre à qui tu es.
L’alignement t’invite au choix, au positionnement.

Et en fin de compte chaque jour, par ce choix, il t’invite à découvrir qui tu es.
Pas un toi imaginaire dans un monde parfait.

Juste ce toi qui chaque jour avance vers lui, et en contact avec sa réalité.

« Danser avec la vie » dit une personne que j’aime beaucoup. Et je trouve cette phrase pleine de sens et de vérité.
Par cette posture intérieure, il s’agit avant tout d’être bien ancrée dans sa vie et son présent .

Qu’est ce que la vie me présente ? Comment je me sens ? De quoi j’ai vraiment envie ? qu’est ce qui vit en moi si je suis 100% honnête avec moi ?
Il s’agit d’avancer pas à pas sur son chemin, présent de soi à soi, et se réajuster à chaque instant.

Ça ressemble vite à une danse qui demande de lâcher… si on veut laisser derrière nous la sensation de lutter.

Ce processus demande aussi parfois de faire le deuil de certains idéaux…
Tout en mettant de la lumière sur ses désirs : pour oser avancer vers eux et leur matérialité !

Rêves et désirs pourraient semblent les mêmes et pourtant ils ne partent pas du même endroit.

Nos idéaux sont souvent inspirés de nos rêves d’enfant, de modèles vus dans les films, de notre culture familiale, de notre société, des réseaux sociaux, de notre comparaison avec d’autres, de notre entourage…

Cela demande souvent du temps et de la clarté intérieure d’aller rencontrer ce qui vit vraiment en soi, d’aller découvrir les vrais désirs par lesquels on est animé.

Ce chemin demande courage, audace, dépoussiérage et authenticité.

Parfois, ces désirs (quand on les rencontre dans leur vérité) nous surprennent : ils sont parfois plus grands ou plus simples que l’on avait imaginé !

Comment être une femme épanouie dans sa vie de maman, dans son couple et sa vie professionnelle quand on est entrepreneuse… ou qu’on rêve de le devenir?

Un questionnement de fond parfois pas évident à résoudre !

Alors, finalement, est-ce possible? Comment trouver son équilibre quand on n’a pas encore de choisir?

 

Reconnaître qu’on a le droit de tout avoir, et choisir à partir de cet espace là

 

Oui, ça commence par là. 

Trop souvent, on croit devoir faire des choix, que ce n’est pas possible de tout conjuguer, alors on fait des choix, par devoir ou pour répondre à ce qu’on attend de soi.

Mais est-ton vraiment d’accord avec cela?

Bien souvent, non, cela nous laisse un goût amer dans la bouche, une frustration, une rancoeur qui alourdit nos relations et notre quotidien.

Alors, oui il va sans doute falloir trouver des aménagements pour laisser de la place à chaque chose, et trouver la proportion pour chacun de ces domaines juste pour soi, mais tu peux décider de ne laisser aucune part de toi de côté. 

Juste cette vision là, ça change les choses, parce que même si sur une certaine durée, certains projets sont un peu mis de côté temporairement, avant de pouvoir revenir au rang des plus grandes priorités, leur laisser une place, même une petite place pour tout changer.

Car c’est le ressenti de blocage, et d’impossibilité qui vient nous bloquer.

Donc si tu as un projet qui te tient à coeur, mais que tu ne sais pas encore si tu as assez de place à lui laisser, commence par voir quelle petite place tu peux déjà lui laisser, dès aujourd’hui.

Tout ça n’est pas une question de mérite ou pas, mais une question de choix et de priorité.

 

Accepter que l’équilibre parfait n’existe pas

 

Et oui… c’est surtout un mythe à déconstruire, un fantasme à laisser de côté.

Une exigence sur soi supplémentaire d’assurer sur tous les plans, d’être une superwoman qui pourrait et saurait tout gérer.

Sauf que nous ne sommes pas des superwomens. Nous sommes des femmes, avec un temps et une énergie limitée.

Alors, au regard de cela, ce n’est pas « un équilibre » qui est à trouver, mais notre équilibre personnel à créer.

Et pour trouver cet équilibre, tu devras peut-être apprendre à lâcher les exigences de la maman parfaite que tu poses sur toi par exemple… ou laisser de côté certains rêves et ambitions en attendant d’avoir l’énergie et l’élan pour cela.

 

Faire de toi ta priorité

 

Dans la vidéo, je te partage l’exercice des 3 kiffs par jour à noter pour retrouver ta joie et rééduquer ton cerveau à voir ce qui va bien dans sa vie.

Pourquoi je partage cela? Parce que quand il est question de trop son équilibre et d’apprendre à savoir tout gérer, il est souvent question d’auto-exigences que l’on fait sur soi peser… et même parfois de burn out qu’on est en train de frôler !

Alors stop ! Arrête de vouloir être cette femme parfaite ! Lâche cette image de toi imaginaire à laquelle tu es en train de te comparer.

Et commence à voir ta vie comme une occasion de te faire du bien, de prendre soin de toi.

Pour prendre soin de toi, parfois c’est aller dans un projet qui nous fait rêver, mais d’autres fois, c’est laisser ce rêve de côté pour prendre soin de son bien-être intérieur, mental, émotionnel en priorité.

Derrière tous nos fantasmes, nos rêves et nos ambitions, on ne devrait jamais oublier que notre bonheur et notre bien-être devrait être à chaque moment notre priorité.

 

Être authentique, poser ses limites et demander de l’aide

 

Et tu verras que, si le bien-être des autres fait aussi partie de tes priorités, que tes enfants, ton conjoint, tes clients se sentiront d’autant mieux si quand tu viens à eux, tu es vraiment disponible en toi pour cela.

Arrête de te demander plus d’énergie que ce que tu en as. C’est cela, prendre soin de toi, qui va permettre la pérennité de tes projets, même ce chemin qui t’ai par ton corps montré semble t’en détourner.

Si ton corps te demande du repos, écoute le, recharge le… le reste reviendra après. 

Et sur ce chemin d’écoute et de respect de soi, bien s’entourer, et apprendre à demander de l’aide est quelque chose que l’on doit ré-apprendre, sans peur d’être jugée ni critiquée, parce qu’on devrait réussir à tout gérer !

Bien sûr, pour ressentir cela, c’est important de s’entourer de personnes qui nous acceptent, nous soutiennent, nous aiment comme ça, avec nos défauts, nos limités et nos qualités.

Ce groupe peut être ta famille, tes amies… et si ce n’est pas le cas : crée toi cet environnement là, bienveillant et soutenant, avec des personnes de ton choix : peut-être des mamans qui elles aussi, ont besoin d’aide et de soutien, et qui partagent les mêmes valeurs que toi ?

C’est ce que j’ai fais pour moi, et je sais que ça à vraiment tout changé dans ma façon de vivre ma maternité : de me sentir soutenue et entourée. 

 

Rendre aux autres leurs responsabilités 

 

Puis en fin de compte, c’est tu penses à l’exemple qu’à tes enfants tu veux renvoyer, n’est-ce pas la plus belle des façons de leur montrer comment s’aimer, s’aider, se respecter, s’accompagner?

Deviens l’exemple de la parole que tu donnerais à tes enfants si ils étaient dans ta situation à toi.

Apprends à devenir bienveillante et tolérante envers toi… et à partager cela, ta vérité, tes limités.

Savoir dire : je n’en peux plus, c’est trop pour moi, j’ai besoin d’aide, stp peux-tu m’aider.

C’est souvent libérateur de lâcher de contrôle, de laisser aux autres leurs responsabilités, celle des choses sur lesquelles ils peuvent influer.

Accepter de ne pas être parfait, se respecter, dire ce que l’on peut, ce que l’on ne peut pas, et apprendre à demander 🙏

D’ailleurs, avec le temps, j’ai pu constater tout le contrôle et toutes les peurs derrière ce mécanisme de vouloir tout porter… et j’ai aussi pu voir comme lâcher ce contrôle, laisser aux autres leurs responsabilités m’a permis de mieux me concentrer sur la responsabilité de la mienne, et de m’alléger de toutes ces parts que je pensais devoir porter mais qui ne m’appartenait pas.

Sans doute une image de la mère parfaite à laquelle j’avais voulu coller.

C’est un deuil aussi de l’abandonner, de laisser mourrir ce fantasme là pour un jour vraiment croire en cette phrase là : je suis la mère parfait pour mes enfants, telle que je suis, avec mes qualités et ces autres parts qui ne correspondant peut-être pas à ce que j’attendais de moi.

 

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