Sexualité féminine et mémoires transgénérationnelles : Comprendre l’impact des héritages familiaux sur ta sexualité avec Danielle Flaumenbaum
J’ai eu la chance de rencontrer Danièle Flaumenbaum, auteure du livre « Femme désirée, Femme désirante »… La chance de l’interviewer et d’assister à sa conférence sur la sexualité féminine et les mémoires transgénérationnelles. Je vais tenter d’en faire l’écho au travers de cet article. Tu trouveras notre interview en fin de cet article, autour des thèmes « Sexualité & maternité, et pourquoi/comment parler sexualité à ses enfants » 🙂
Danièle Flaumenbaum est une gynécologue acuponctrice qui s’est également formée à la médecine chinoise, ce qui lui a permis de trouver des éclairages aux pathologies et difficultés que rencontraient ses patientes.
Ce fut un vrai plaisir pour moi de l’entendre raconter sa vision de l’évolution des femmes sur plusieurs générations. Cela m’a fait ressentir de la gratitude pour toutes ces femmes qui ont tracé les chemins qui permettent, aujourd’hui, aux femmes de ma génération d’arriver avec plus de légèreté dans leur vie de femme… même s’il reste encore du chemin à faire 😉 Je ressens de la joie à constater ce que le temps et l’implication de nombreuses femmes (et de nombreux hommes aussi, j’imagine) ont permis de changer.
La conférence s’articulait en 3 axes que je vais tenter de te présenter :
- Vivre sa vie de femme
- Vivre sa vie de mère
- Comment dépasser ses limitations ?
Vivre sa vie de Femme
Danièle Flaumenbaum a commencé sa conférence en évoquant les pathologies liées à la sexualité. Elle les a classées en 2 catégories : les pathologies liées au désir et celles liées au plaisir.
Elle voit, dans ces pathologies, l’expression de nos héritages traumatiques et transgénérationnels : le résultat d’une sexualité qui n’a pas été expliquée (même bien souvent réprimée), d’une énergie sexuelle niée et jugée, de toutes les mésaventures que l’on a pu vivre dans notre intimité… mais aussi de toute l’histoire des femmes de notre lignée familiale.
On porte en nous toutes les mémoires de nos mères et de nos grands-mères qui ne demandent qu’à être entendues et guéries. Il ne s’agit pas simplement de décider de vivre sa sexualité librement pour réussir à le faire. Elle nous a d’ailleurs évoqué cette constatation des années 70 où, portées par l’évolution des mœurs et par la nouvelle contraception, les femmes entendaient bien prendre leur part dans la sexualité ! Mais elles furent bien souvent confrontées à des difficultés qu’elles n’auraient pas soupçonnées, car si elles vivaient leur sexualité, elles n’avaient pas appris à la vivre, ce qui impliquait d’autres déconvenues, les pathologies en faisant partie.
À ce propos, l’auteure de « Femme désirée, Femme désirante » nous a partagé la vision de la médecine chinoise qui voit la sexualité comme un vrai facteur de santé physique et psychique qui se doit d’être vécu, et bien vécu, si l’on veut s’assurer de vivre en bonne santé. Oui, il s’agit d’avoir une activité sexuelle, mais pas seulement. Il convient également de savoir faire circuler cette énergie sexuelle en toi, de savoir la sentir, vivre avec et l’harmoniser au quotidien (cela n’ayant pas forcément à voir avec une quelconque activité sexuelle).
Danièle Flaumenbaum nous a d’ailleurs évoqué les inflammations en « ite » (comme les cystites, vulvites…) qui sont la manifestation d’une énergie sexuelle qui ne circule pas correctement dans l’ensemble de nos organes sexuels : de la vulve à l’utérus, en passant par le vagin… Euh oui, évidemment cela demande d’abord d’apprendre à bien connaître notre anatomie, ce qui ne semble pas vraiment être d’actualité chez la majorité des femmes. Et ceci n’est pas sans incidence sur la vie sexuelle !
En effet, cette mauvaise connaissance de ton corps est bien souvent en cause de nombreuses insatisfactions des femmes (et des hommes aussi !) dans leur sexualité. Je t’offre un petit extra informatif en vidéo ! Je t’invite d’ailleurs vivement à fouiller cette chaîne. Tu y trouveras plein d’infos sur l’orgasme, le point G, le périnée, le consentement, la culpabilité sexuelle… Enfin plein de trucs essentiels à savoir !
Vivre sa vie de mère
Bien souvent, l’arrivée d’un enfant change le rapport du couple à la sexualité. Chérie et chéri deviennent Papa et Maman, et cela n’est pas sans impact ! Danièle nous a partagé qu’il n’est pas rare que le couple passe en mode « asexué » une fois devenus parents. Elle y associe plusieurs raisons.
Le premier correspond à un ancrage transgénérationnel. En effet, avant, la sexualité n’était pas vécue sous le toit familial. Il s’agirait alors d’une sorte de schéma répétitif qui se mettrait inconsciemment en place. Bah oui, évidemment, un papa et une maman, ça ne fait pas l’amour, non ?… Quoi ! Les vôtres, si ? ^^ Il paraît même que, dans d’anciennes générations, c’était une sorte d’entendement tacite : le mari allait satisfaire ses désirs sexuels hors du domicile familial, et la femme pouvait être « tranquille » et disponible pour ses enfants (qui venaient alors au passage combler ses manques affectifs !). Enfin, un truc comme ça si j’ai bien compris.
Autre cause évoquée : le rapport à nos parents… oui, encore eux ! Selon Danièle Flaumenbaum, bien souvent, on aime l’autre comme on aime sa mère. La relation est douce, rassurante, confortable, et ça finit par ne pas être super excitant 😉
Trop souvent, les couples interprètent à tort cette baisse de désir, comme un signe de l’amour qui fléchit, mais ce n’est bien souvent pas le cas. Car il faut le savoir, l’amour et les sentiments ne suffisent pas à garder une sexualité vivante !
Voici une autre petite vidéo sur le désir, juste pour le fun !
Cette partie de la conférence abordait aussi toutes les pathologies de la grossesse, de l’accouchement et de la conception, bien évidemment elles aussi liées aux vécus familiaux.
Comment dépasser ses limitations ?
Bien vivre sa sexualité, ça s’apprend, alors informe-toi !
Renseigne-toi sur l’histoire des femmes de ta famille. Tu sais, toutes celles qui ne se disent pas : sur le rapport à la sexualité, les viols, les incestes, les avortements, les fausses-couches… Bien souvent, nous n’avons pas ces informations, mais sans que l’on en ait conscience, elles nous conditionnent tant qu’on n’a pas mis de la lumière dessus.
La gynécologue acuponctrice propose d’ailleurs des soins énergétiques facilitant la libération de ces mémoires.
Tu pourras également trouver plein d’autres façons d’aller mettre de l’amour, de l’attention et de la guérison dans cette partie de toi-même. Par exemple, avec les soins chamaniques, le tantra, les soins quantiques, les cercles de femmes… Tout ce qui t’aide à renouer avec ton féminin et tes organes sexuels, et tout ce qui participe à la libération de ces émotions héritées et enfouies.
Pour finir cette partie, elle a aussi beaucoup insisté sur l’importance de l’éducation de nos enfants, et de comment les accompagner au fil de leur évolution dans leur propre sexualité. Elle a évoqué l’importance de nommer leur sexe (mais pas avec des noms tout bizarres, même si ils sont mignons), de leur apprendre à connaître leur anatomie (petit préalable : réactualise tes propres infos si les tiennes datent du collège !) … et nettoyer nos propres mémoires, car bien évidemment, ce qui n’est pas transformé, se transmet.
Voici quelques autres astuces simples pour aider ta progéniture à maturer vers une sexualité épanouie :
Règle numéro 1 : répondre à ses besoins primaires quand il est tout petit… et puis le câliner, le masser, le faire téter, et le recâliner. Ça, c’est de la bonne maturation cérébrale et sexuelle… L’éducation bienveillante a vraiment tout compris semble-t-il !
Règle numéro 2 : lui offrir la vérité sur l’histoire de ta famille. Ce peut être, dire à tes enfants les propres difficultés que tu as rencontrées, les « incidents » familiaux, partager ta gêne à parler sexualité avec ton enfant ou face à certains actes (et en prendre la responsabilité)… ceci tout en laissant la porte ouverte aux belles découvertes que pourront vivre tes enfants.
Les secrets de famille ont toujours eu pour but de protéger les autres pour ne pas leur faire de la peine… mais aussi, souvent, de se protéger soi-même de la honte. Mais c’est bien souvent un vrai fardeau inconscient porté par toute la famille. Et qu’est-ce que cela engendre ? Tout simplement, la répétition inconsciente de ces schémas par les générations qui suivent ! Donc aussi horribles que soient les histoires, partage-les avec tes enfants dès qu’ils en ont la maturité et dès que l’occasion d’un tel sujet se profile. Et si les histoires ne sont pas horribles, mais juste « gênantes », dis-toi que ça n’en sera que plus facile 😉
J’ajoute une règle numéro 3 : réponds à leurs questions !!! J’observe que les enfants ont plein de questions sur la sexualité et que c’est un sujet qui les intéresse assez jeune. Là aussi, dis-leur la vérité, tout simplement. Le dialogue à ce sujet est assez facile avant l’adolescence, alors profite-en pour leur passer plein d’infos… avant que les hormones leur fassent poser leurs questions ailleurs !
Évidemment, ce n’est pas le cas de tous les enfants, certains ne se posent pas de questions jeunes, d’autres parlent de tout avec leurs parents à l’adolescence. Il n’y a pas de règle, hormis celle de répondre aux intérêts de ton enfant, et de rester sa pudeur ou sa gêne si il ne souhaite pas en parler.
Pour les petits comme les grands, la sexualité est une part de l’intime qui doit être respectée et choyée. Et si tu ressens l’envie de parler d’un sujet avec lui, demande-lui, et accepte sa réponse. Par exemple : « Je me pose des questions à propos de… / Je me sens inquiet(e) à propos de…, j’aimerais prendre un moment pour en parler avec toi. Est-ce que tu accepterais que l’on en parle ensemble ? ».
Libère ton énergie sexuelle avec Ose le Tantra !
Pour aller plus loin dans la libération de ton énergie sexuelle et dans la guérison de tes mémoires, découvre mon programme en ligne Ose le Tantra ! qui te propose un chemin d’exploration et de transformation profonde.
À travers des pratiques simples et puissantes, tu pourras renouer avec ton corps, ton féminin sacré et tes émotions, pour vivre une sexualité épanouie et libérée. C’est l’occasion d’aller au-delà des limitations héritées et de redonner à ta sexualité toute sa force et sa beauté avec l’expérience transformatrice Ose le Tantra !
J’avoue avoir mêlé pas mal d’interprétations personnelles à cet article sur la conférence « Sexualité féminine et mémoires transgénérationnelles » de Danièle Flamenbaum… Mais j’ai tout de même fait au mieux pour rester dans le fil de ses propos 😉
J’espère qu’il t’apportera des informations intéressantes, et je te quitte en te partageant une de ses (quasi) citations : « Savoir vivre sa sexualité permet à la femme de développer toutes ses potentialités »… Et n’hésite pas aussi à lire son livre « Femme désirée, Femme désirante » !
En complément de cet article, je vous invite à lire : Mes livres de l’été : slow sex, tantra et féminité , Guérir son féminin , Connaître et comprendre son cycle féminin , Parlons sexualité, rapport au corps et confiance en soi , La tantra, voie de l’Amour et de la sexualité sacrée.
Merci Liz pour cet article très clair et intéressant. Pour mon cas, j’ai crois que je vais aller fouiller du côté « des soins chamaniques, tantra, soins quantiques, cercles de femmes », que je ne connais pas du tout… :-/ En effet, question « transgénérationnelle », il y a du lourd à soigner ! Merci encore.
Merci pour ton article ! Je suis tombée dessus complètement par hasard, via Facebook, et je ne regrette pas du tout ! J’aurai adoré aller à cette conférence et c’est vraiment super que tu aies pu le résumer !