Récemment, je vous partageais un espace de haine en moi.

J’ai été touché par tous vos messages, j’ai senti une part de moi qui avait l’envie de rassurer, d’expliquer que cet espace de parole n’est qu’une façon de mettre de la lumière sur des espaces assimilés, j’ai écouté l’autre part qui me disait simplement d’observer.

Suite à cela est venu ce texte là :

 

Qu’est ce qui se passe en toi quand quelqu’un partage ses émotions ?

Juste un instant, observe ce qui se passe réellement.

As tu l’envie d’aider, de secourir, d’éclairer, de conseiller ?

Il y a til du jugement qui apparaît en toi ? Du jugement sur ce que l’autre devrait faire pour sortir de là ? Du jugement sur ce qu’il ne fait pas ou ce qu’il fait ?

Te compares tu ? Te demandes tu si toi aussi tu le vis ? As tu tendance à te dire que tu es mieux ou moins bien ? (j’avoue que je me mets vite à me comparer 😑) .

On a tous notre façon de réagir, de répondre d’ agir.

J’ai passé 24h dans des émotions très inconfortables.

Avant je me serais jugée, je serais partie à la recherche des mémoires liées à cette émotions, à la recherche de solutions.

Je me serais lamentée d’être encore en train de vivre des émotions comme ça après tant de thérapies, de soins, de démarches dans la matière….

En plein cœur de l’émotion, j’ai eu une envie : partager cette émotion, partager ce que je vis dans sa vérité.

Dans le monde du développement personnel et de la spiritualité, je remarque qu’il y a souvent trop de jugements, conseils, phrases toutes faites… Dénuées d’humanité ou d’empathie.

Dans certains moments de ma vie, je me suis refermée à tout ça, car j’en avais marre de ne pas être simplement écoutée.

J’avais l impression qu’il y avait un tabou à dire ce qu’on vit vraiment.

« Quoi, tu vis encore de la colère, de la tristesse…? Va chercher ta joie, ton fun… Allez vite sors de là !

Ou encore : Va chercher les mémoires, tu verras après ta vie va changer.

Ça me semblait tellement limitant, oppressant, violent. Quand ça allait mal, je n’avais pas envie d’entendre que je devais aller chercher ça ou ça…

Face à cela, J avais juste envie de dire : « mais quoi, je n’ai pas le droit d’être triste ou en colère ??! Il est où le problème ? C’est quoi ce tabou des émotions ? »

Ce que j’ai appris au fil du temps, c’est que mes émotions font partie de ma vie. Je n’en ai plus peur. Oui, il y a encore des parts de moi qui aimeraient qu’elles soient toujours positives 😅 sauf que je sais que la vérité n’est pas ici.

On lit des livres, des préceptes, des idées, des philosophies, mais ça donne quoi dans la vie ?

Aujourd’hui, je suis persuadée que les émotions font partie du processus et de notre chemin. Peut être pas celui de tous, mais celui des personnes empathiques qui avancent à mes côtés.

À trop lutter contre nos émotions, on retient ce que les traverser vient nous apprendre.
Oui il m arrive encore comme hier de passer 24h dans des émotions de colère ou de tristesse, de désarroi et d impuissance.

Qu’est ce que j’ai fais ? J’ai parlé, j’ai écris, je suis allée en forêt crier comme une enfant sous la pluie 🤣 je me suis lamenté, j’ai pleuré… j ai même crié en pleurant 😁

Aujourd’hui je n’ai plu peur car je sais que ce temps de traversée sont courts et riches d’enseignements à chaque fois.

Si tu savais comme je me sens bien une fois ce torrent passé. Je me sens libérée, légère, claire.

Ce matin j’ai eu tellement de joie à prendre soin de moi : Me lever, prendre soin de mon corps, me masser, prendre mon temps, méditer avec mes huiles, faire mon Coaching en me sentant tellement en présence…

J’ai aussi observé le monde autour de moi pendant que j’étais dans ma vague. Ça m’a fait penser à l’océan. Je me suis laissée emporter au lieu de lutter contre et de m’épuiser.

J’avais envie de mettre à jour ce qu’il se passait en moi. Comme un acte d’amour de moi à moi.

Car oui, même cette partie là est belle. Je te la montre pour moi et pour toi. Pour qu’ensemble on se rende compte que notre beauté est là, dans cette vérité brute trop souvent cachée.

Observer autour de moi m’a permis de percevoir toutes les différentes façons d’y réagir. Que ce soit des messages, ou encore mon compagnon qui oscillait entre m’écouter, s’inquiéter, avoir envie de m’aider à en sortir ou me proposer des solutions concrètes.

Je ne comprenais pas ces mots autour de moi. Je ne suis pas différente d’hier. Pourquoi s’inquiéter ? Je suis juste moi. Je suis humaine et là, je vis ce désarroi là. C’est ma vérité et je la vis en entier.

Observer m’a aussi permis de toucher cette confiance en moi. Je sais profondément que je sais m’accompagner, me soutenir, m’aimer dans ces troubles là. Tout va bien, je le sais.

Cette prise de conscience m’a permis de prendre conscience d’une chose : ce qui m’épuise dans ma façon d’accompagner c’est ma croyance que je suis en train d’aider, que je suis là pour aider.

Quel soulagement de toucher cela ! Je n’aide pas, je n’ai rien à faire. Juste être en présence, juste écouter, accompagner, être là avec l’autre. Lui tenir la main durant son processus, me connecter à sa capacité à trouver sa solution.

J’ai pu toucher dans mon cœur que c’est ça que j’ai envie d apporter.

Être ensemble, être humains, ensemble. Se soutenir. Offrir une présence qui permet de se reconnecter à soi, à sa vérité, à son essence.

Tout par de là, d’un processus qui s’amorce quand tu as dis « oui » à ton âme, à ton envie de contribuer. Ce processus t’amène à rencontrer toutes les émotions qui t’empêchent de l’incarner.

Tu peux lutter et te dire que des outils ou des Connaissances sauront mieux t’aider.

Ou tu peux aller te rencontrer. Revenir à toi et te reconnecter à ta vérité. Ici se trouvent toutes tes réponses, celles d’où tu vas, comme celles de comment y aller.

Merci à tous pour vos messages. Quelque soit leur forme. Vous m’avez tous permis de toucher cela dans mon cœur.

J’aime ce positionnement d’accueil, d ouverture à moi, à l’autre, à ma vie, à la vie.
Sachez juste que sans avoir accepté de traverser cette émotion, je ne l’aurai pas touché.

Sachez comme je me sens soulagée, libérée d’avoir plongé là dedans. Sans doute que j’ai besoin de cette intensité. Je n’en sais rien. En tout cas, je suis comme ça.

Cette intensité, ce besoin de profondeur, fait partie de moi. J’ai décidé de m’aimer comme ça, de la prendre dans mes bras et de la remercier d exister : Cette sensibilité qui m’amène fréquemment à embrasser l’intensité.

Prendre soin de moi, c’est aussi me laisser être mal, quand j’en ai besoin 😉

J’aime qui je suis. J’ai envie de partager ce message : Tu as le droit de vivre tes émotions. Ne te juge pas d’en avoir ou de leur intensité.

Elles ne marquent pas un travail que tu n’as pas fais. Fais confiance à tes émotions pour t’amener exactement où ton âme se sent appelée.

Et si on acceptait d’être des humains et de se laisser traverser ensemble par notre humanité ?