Depuis quelques jours, je réouvre les malles de mon passé. Je revois les textes qu’au fil des années, j’ai collectionné. J’ai toujours aimé écrire, déjà adolescente, j’adorais poser mes mots sur le papier.

Ecrire a toujours été mon meilleur moyen de m’exprimer. A une époque, c’était même le seul, celui qui me permettait d’avoir de la clarté sur ce qu’en moi je vivais. Et depuis toujours, une fois ces mots justes et vrais posés, je me sens libérée.

Aujourd’hui, j’ai envie de faire de la place à cette femme que j’ai été. J’ai envie de vous partager un bout d’une de ces femmes là. Celle que je laisserai parler aujourd’hui à 29 ans. Elle vient de se séparer du père de ses enfants. Après des années à vivre dans l’impuissance face à l’alcool, la rage de voir sa famille se dilapider, la peur de voir son homme se détruire, la culpabilité de ne pas savoir protéger ses enfants, la honte d’accepter et d’être trop dépendante pour réussir à choisir la liberté…

Puis un jour, elle finit par y arriver, par se choisir. Extérieurement, elle expérimente, elle découvre, elle apprend à savoir ce qui elle est. Elle rit, elle joue, elle danse, la vie l’envahit ! Intérieurement, autre chose aussi se vit. Alors parfois, quand les enfants dorment, quand le temps se pose juste pour elle, elle pose des mots.

Elle écrit sur ces choses qui ne se disent pas, parce qu’il ne faut pas, parce que ce n’est pas beau comme ça. Mais juste d’elle à elle, elle apprend à poser sa vérité, à regarder si ces mots là, ceux qui ne se disent pas, pour voir si ils pourraient l’aider. Ecrire pour s’en séparer, pour les laisser se libérer. 

Finalement, tous ces mots parlent du deuil d’un premier amour, de la blessure d’abandon qu’elle m’a permis de traverser, et des phases par lesquelles je suis passée. Ecrire pour dire aurevoir et clôturer. Ecrire pour ne pas y aller, juste laisser exister l’émotion qui a envie de s’exprimer.

Ces textes me font un peu sourire parfois, mais je les aime, ils sont une partie de moi. Ils posent des mots sur cette femme que j’ai été, cette femme d’où je viens et que je continue à aimer, à accompagner. Ces textes, personne ne les a jamais lu, je vous les partage ici sans fard ni retenue.

 

Comme si de rien n’était

Ce dont j’ai besoin moi, c’est d’amour et de toi, d’amour et de tes bras.

Tu me manques. Où es-tu ? Que fais-tu? Loin de toi, je suis perdue. 

Je suis partie, mais aujourd’hui je prie. 

Prier quoi ? Prier qui ?

Que le passé s’efface, qu’il n’existe plus, que le présent soit hier, et qu’il te rende à moi.

Juste un peu de toi, de ta peau, de tes yeux.

Loin de toi j’ère, je suis perdue.

Tu me manques. Comment t’oublier ?

Faire comme si de rien n’était ?

 

Juste maintenant

Te voir te détruire, devoir ne rien dire,

Accepter que c’est comme ça, que je n’y pourrai rien moi.

J’ai voulu te sauver, te rendre dans mes bras, te soigner, t’enlever,

bercer les pleurs, panser ton cœur, effacer ta peine et tes erreurs.

Vivre dans notre bulle, oublier ce qui fait mal, ceux qui ont fait du mal,

Oublier hier, oublier demain, vivre juste maintenant… Vivre aujourd’hui ce qu’on voudrait.

Juste s’aimer, et oublier.

Juste s’aimer, et puis rêver.

 

Cette colère en moi

 Comment as-tu pu me faire ça ? Comment as-tu pu devenir celui-là?

Me faire mal à ce point, me trahir comme ça, me laisse, m’abandonner.

Faire comme si rien n’existait, comme si rien on était.

Je dois faire quoi pour que tu me vois ?

Pour que tu arrêtes tes conneries ? que tu arrêtes de ruiner notre vie ? 

Que tu avances, que tu grandisses, qu’enfin tu te ressaisisses ?

Regarde-toi. Celui qu’aujourd’hui tu es devenu, celui qu’en chemin tu as perdu.

Regarde-toi si tu oses. 

Je t’ai perdu. Je t’en veux tant. 

Stp reviens-moi. Stp retiens-moi. Stp sauve-toi

 

Encore un verre

Encore un verre pour oublier, celui que tu es, celui que tu as été.

Encore un verre pour oublier, que le passé est passé, que pour le futur rien n’est sur.

Encore un verre pour t’oublier, encore un verre pour m’oublier.

Encore un verre s’il te plait. Encore un verre…

Mais quand vas-tu t’arrêter ? Arrêter de te détruire, arrêter de m’oublier.

Je suis là moi, je suis toujours là. Mais toi tu ne me vois plus.

Tu ne vois plus que ton verre, qui d’ailleurs est vide… Allez, juste une dernière…i t’a 

Mais qu’est-ce que je hais cette maladie ! 

Cette maladie qui t’a détruit, cette maladie qui nous a détruit.

Celle qui a pris ce que nous avait offert la vie.

 

Vivre sans toi

Il y a des jours, je n’en peux plus. J’ai envie de mourir. 

C’est quoi ce vide en moi ? Ce vide qui me guide, qui me ruine,

qui me faire dire n’importe quoi, qui me fait vivre n’importe quoi.

Accepter tout, t’accepter toi.

Même si tu m’aimes, même si tu me bats.

Pas par tes coups, mais par tes mots, quand l’alcool est là de trop.

Quand la peur est là au ventre, et que j’attends qu’enfin tu rentres.

Quand au matin, je sèche tes pleures, écoute ta peine et tes erreurs,

Et tes mensonges, encore et encore….

Mais pourquoi je t’aime aussi fort ?

J’ai tellement besoin de toi, des fois je me déteste pour ça.

Mais comment vivre sans toi ? sans ta bouche, sans tes bras ?

Pourtant j’en ai besoin, besoin de vivre sans toi, besoin de me sauver de toi.

 

Quand la peine est là

Quand la peine est là, est-ce qu’il y a des jours où elle s’en va ?

Quand la peine est là, et que tu n’es pas là.

Comment fait-on pour qu’elle s’arrête ? Comment font les autres, pour se quitter comme ça ?

Moi je pars, et j’ai si mal… Moi je pars, et je n’arrive pas. 

A me passer de toi, à t’oublier, à arrêter de t’espérer.

Comment faire pour qu’elle s’arrête, sans que je ronge la jalousie ?

Comment résister à l’envie de te retrouver, et de pour moi te garder ?

 

Encore cette petite boule en moi

Il y a au fond mon cœur, une boule qui est là et qui me brûle.

Depuis toujours, elle est là, cette boule de tristesse qui me fait pleurer.

Celle qui toujours n’accepte pas, que la vie soit si dure parfois,

Que tous font si mal, même si on aime, que tous s’en aillent, même si on aime.

Une petite boule qui dit mon cœur. Celle petite boule qui dit qu’il est là, qu’il aime, qu’il pleure,

Que des sourires il peut bien en vendre, mais qu’au fond de lui, ce sont des pleurs qu’il veut laisser couler.

 

Je veux du toujours

Pourquoi j’ai cette vie là moi ? Pourquoi la merde semble toujours pour moi ?

Comme si les cartes n’avaient pas été mélangées…

Je n’ai pas le droit d’aimer, moi ? D’aimer et d’être aimée ?

Je suis là. Mais j’aime autant que je hais.

Le bonheur, c’est quoi ? Je n’en sais rien. Je l’ai frôlé parfois je crois, mais il s’est à chaque fois échappé.

Est-ce que le bonheur n’est qu’éphémère ? 

Moi je n’en veux pas de celui-là. Je veux du toujours.

Toujours aimer, toujours t’aimer, toujours heureux, et vivre vieux.

 

Prends-moi

Prends mon amour, prends-le toujours.

Si tu le prends, c’est tout entier. Pas à moitié, pas sans projet.

Si tu m’aimes, suis-moi toujours. Suis-moi partout, oui mon amour.

Et si je t’aime, c’est pour la vie, même si parfois j’ai envie de lui.

De lui ou d’un autre, je ne sais plus,

c’est juste l’envie, une envie comme une autre, un fantasme comme tant d’autres.

Mais le seul que je veux c’est toi, pour la vie à côté de moi.

Celui que je veux c’est toi, alors stp prends-moi.

 

Encore une heure

Encore une heure, une minute, une nuit… Encore un jour, un mois, une vie…

Encore tout ce temps à attendre, encore tout ce temps à t’attendre, encre tout ce temps à espérer,

Tout ce temps à me dire que tu me manquais.

 Mais est-ce bien toi que j’espérais ? Ou ai-je trop peur de me retrouver ?

Peur de vivre… même à moitié. Peur de te perdre, de te laisser.

Même si le bonheur est passé, et qu’aujourd’hui il n’en reste que tes crus, ta colère et la jalousie,

Même si c’est bête, même si c’est triste, c’est dur pour moi de t’oublier.

C’est dur pour moi de m’jeter dans le vide et d’accepter, 

Que sans doute ailleurs je recommencerai.

 

Gentille jalousie

C’est quoi cette fille qui te déshabille ? Du regard je sais… mais qu’est-ce qu’elle fait ?

T’approche pas toi. Tu devrais te méfier.

Je ne fais pas bien peur, mais je te promets que je saurais te faire regretter.

Moi jalouse ? Non, vous croyez ?! Non mais c’est elle qui l’a cherché !

Cass-toi stp, tu commences à me gonfler !

Je ne te le redirai pas, faut t’éloigner là… De mon homme, et vite fait !

Quoi ? C’est plus le mien ? Et alors ? On t’a demandé ?!

Occupe-toi de tes fesses, et passe ton chemin.

Cet homme-là, c’est le mien. T’y touche pas toi avec tes faux seins !

Et bouge ton gros cul ou je te crève … tes pneus, ton silicone ou ce que tu veux

Ca pourrait bien même être tes yeux 😉

(Ah ah texte à prendre au 3ième degré bien sûr, pour moi il résonnait comme une chanson de Stromae 😉 je le trouve drôle en fait pour ce qu’il exprime de l’émotion de jalousie : qui est une émotion que j’ai ENORMEMENT jugé ! Donc oser l’exprimer, l’écrire était une vraie délivrance pour moi, et posée comme ça, finalement je la trouvais amusante, pas si horrible que ça ^^)

 

Finis les contes de fées

T’y crois toi, à l’amour ? Toutes ces conneries qu’on nous racontait ?

Un homme pour la vie qu’ils nous disaient ?

Encore une histoire du p’tit poucet, du père noël et tous ses jouets.

Moi j’en ai marre des contes des fées.

Pour m’apercevoir que les fées elles ont perdu leur baguettes,

et que les princes ne sont pas dans leur assiettes.

(Mdr en le écrivant j’avais envie de faire une blague avec braguette ! Mais je vais rester fidèle au texte ^^)

Mais alors, pourquoi nous faire croire ? Si c’est pour un jour nous décevoir ?

Maman, tu aurais tu me dire, que dans la vie j’allais souffrir,

que les princes se changeraient en crapauds, quand de princesse en cendrillon ils m’auront changé,

et que de nains ils m’auront entouré.

(mdr je ne sais pas si le ton était humoriste, mais il m’amuse beaucoup celui là^^)

C’est quoi ces contes à la noix ?!!

Et dit, si on arrêtait de s’y comparer, peut-être qu’on arrivait un peu plus à s’aimer.

 

Un jour, je partirai

Un jour, je partirai… Loin d’ici, loin de toi.

Un jour, j’y arriverai… Un jour, je partirai.

Un jour, on se dira « au revoir », pour la dernière fois.

Un jour, on se dire « je t’aime, et ne reviens pas ».

Un jour, je te dirai « toujours je t’aimerai » et je partirai sans me retourner.

Un jour, je referai ma vie, et je pleurerai de ne plus t’aimer…

De ne plus te trouver prêt de moi quand j’voudrai pleurer,

De ne plus te quitter, pour vite te retrouver.

 

Et plus si affinités

J’aime les hommes, leur souffle, leur odeur,

leurs mains qui réchauffent mon cœur, leur peau qui me frôle, leurs rêves que sur moi ils projettent.

Je crois que j’ai juste besoin de ça, d’affection, d’attention, d’être la seule, au centre des intentions.

La seule pour vous qui voulez, même juste un soir, m’aimer…. et plus si affinités.

Mais moi, j’ai trop peur désormais. Je veux juste une danse à partager.

 

Oublie-moi

J’ai envie de vivre, j’en envie de pleurer.

Et personne pour me consoler.

J’ai envie de vivre, j’ai envie de dire, 

Que je sui là, et ne m’oublie jamais.

 

Comme de mal-entendu

On s’est croisé, on s’est attiré. Tu m’as séduis, je t’ai observé.

Tu m’as aimé, mais j’avais peur d’aimer.

Puis, je t’ai aimé, mais une autre t’accompagnait.

On s’est rapproché, et s’est frôlé en secret.

Je t’attendais, puis je l’ai rencontré.

On s’est croisé, et on s’est oublié.

On s’est revu, on s’est ému.

Un soir à se raconter nos vies, celle qui sans l’autre s’était construit.

On s’est rappelé, on s’est écouté, on s’est consolé.

Puis on s’est dit aurevoir, sans se dire à bientôt. 

On s’est dit aurevoir, et surtout soit heureux.

 

Reste encore un peu

J’ai besoin de te revoir, de te sentir en moi.

Le voilà qui revient, je veux que tu m’aides à rester là, à ne plus y aller.

Te sentir à côté de moi, juste te sentir là,

apaiser cette solitude que je n’arrive à combler, apaiser ces peurs que je n’arrive à oublier.

Le temps d’un instant nos ébats m’évadent de cette tristesse qui ne me décolle pas.

Il reste là, à me guetter, me menacer, m’inquiéter.

Il sent ta présence, et j’aime qu’elle le fasse s’éloigner.

Sa colère, sa jalousie, sa violence me terrifie.

Qu’il me laisse partir ! Qu’il me laisse enfin me sauver !

Je veux oublier l’amour que je lui ai porté, et l’amour torturé qu’il m’a voué.

Caché par là, je vois comme j’aimerais un homme pour me sauver, m’écouter, me protéger.

Mais je sais que c’est un autre chemin qui est là pour moi.

Toi, tu es juste là, et sans qu’on ne pose, c’est aussi ma vie que tu sauves.

Avec toi, juste un court instant, je me sens à nouveau exister.

Comme l’illusion que même le peu que tu me donneras, m’aidera à tenir droit, à avancer pour moi.

Stp reste encore un peu, j’ai peur de retomber.

Ne me laisse pas seule. J’ai trop besoin d’être aimée.

Le rêve de l’amour je l’ai perdu.

J’apprendrai à croire que tes caresses, c’est de l’amour que tu me laisses.

 

J’ai deux trésors

J’ai deux trésors dans ma vie. Deux trésors qui sont là, et luisent.

Il y a des jours où je suis perdue, où j’oublie celle que je suis, comme celle que j’ai été.

Je fais de mon mieux, mais je ne sais plus, quoi faire de moins ou de plus,

Pour que vous continuiez à briller. 

J’ai l’impression que quoi que je fasse, je ne serai jamais assez.

Malgré les pluies et les tempêtes, vos sourires toujours me guettent.

J’ai pas toujours su vous protéger, j’ai pas toujours su vous écouter.

Parfois même je vous fais peur, parfois même je me déteste de ne pas être celle que je voudrais.

Mais qu’est-ce que je vous aime ! Je n’ai pas de mots pour dire comme vous comptez pour moi.

Et même quand j’essaie de retrouver qui je suis moi, que je culpabilise de ne pas être là,

vous restez là, au creux de moi.

Toute ma vie à vos côtés, j’essaierai de m’améliorer, d’être celle que vous méritez.

Et même si imparfaite je serai, je serai toujours là à vos cotés, je serai toujours là à vous aimer.

Finalement cet amour qui dure toujours, peut-être grâce à vous que je saurai le faire exister.

Peut-être que grâce à vos sourires, même imparfaite j’apprendrai à m’aimer.

Parce que je sais qu’au fond, c’est ce qui m’a toujours le plus écrasé.

Du plus profond de mon cœur, je vous aime,

Et à chaque seconde, je ferai de mon mieux pour rester droite à vos côtés,

pour devenir celle qui saura vous guider.