C’est quoi notre nature humaine ? À quoi nous conditionne-t-elle ?

 

Ce matin, je m’émerveille devant notre fraisier en train de nous fabriquer de beaux fruits. Je m’émerveille devant le persil en train de pousser, devant notre petit pommier sorti d’une graine et qui a déjà bien grandi.

Je m’émerveille comme je me suis émerveillée quand j ai senti mes enfants dans mon ventre se déployer.

✨ La nature est magique ✨

Devant ce spectacle, devant cette nature qui déploie toute son abondance sans jamais se poser de question, ni quand elle grandit, ni quand elle meurt, je me demande quel serait notre nature humaine si on la laissait exister.

J’ai eu cette même réflexion il y a peu devant un documentaire animalier. J’ai longtemps été végétarienne, et quand je vois le félin chasser j’observe comme il n’y a aucune émotion dans ce qu’il fait. Il tue, il mange, sans aucune animosité, ni de lui, ni des autres. C’est la nature, tout le monde le sait.

Sans doute l’homme à honte de son animalité, sans doute lutte-t-il contre cette part de lui qui ne lui semble pas belle à montrer.

Tout ce qui révèle notre humanité, notre animalité, on a cherché à le contrôler. On a fini par perdre nos instincts, par nous en couper.

On veut contrôler notre nature, sans doute parce qu’on a peur d’être pris, contrôlés, par cette animalité.

Même notre façon de vouloir gérer, contrôler nos émotions en est le reflet. Comme si notre pire crainte, c’était que les autres puisses y avoir accès, qu’ils puissent voir cette part en nous que l’on ne peut contrôler.

Alors on se rassure, on tente d’être ce qu’on pense être un humain, un personne calme, permanente et tempérée. Comme si là était l’apothéose du meilleur des humains qui pourrait exister. Celui qui s’est libéré de son animalité.

Mais dans ce fantasme d' »humain parfait » auquel on cherche à coller, de quoi d’autre on se coupe ? Qu’est ce qui en cherchant cela, vient en nous se couper ?

Je pense en premier à la sexualité, mais ce n’est pas ce qu’ici j’ai choisi d’aborder 😉

Alors qu’est ce qu’on ferait si on revenait à cette nature humaine ? Je me suis posée la question et voici comment je me le suis imaginé.

J’imagine que sans intention ni jugement sur ce qu’on est, l’homme (au sens large évidemment) se concentrait sur :

– son foyer : se construire une maison et un confort pour sa famille, faire des enfants, prendre soin de ses aînés, jouer, manger, faire à manger…

– aller chercher de quoi manger et de quoi amener plus de confort pour sa famille et son foyer

– nourrir des relations avec ses pairs, avec d’autres humains, partager son humanité et le plaisir de cocréer.

– sans doute aussi que dans sa nature, l’humain prierait Dieu et la nature 🙏

Finalement, en écrivant ces mots, je me dis qu’on est tous encore des humains, car nos vies en sont souvent ce reflet.

Peut être juste que ce sont nos peurs qui nous donnent ces jugements et cette envie de contrôler.

Je pensais à la contraception : on décide qu’on ne veut pas, puis on décide qu’on veut, mais on n’y arrive pas. On est coupé de cette nature qui sait quoi faire pour créer, à force de lui demander de se taire, de de plier.

Pareil pour l’accouchement ou tellement d’autres domaines où on n’écoute plus nos corps alors on se déconnecte de ce que notre instinct sait nous dicter.

Peut être aussi nous manque t il la conscience, que l’essentiel est dans cette simple nature humaine, ces petites choses qui fait qu’on est des humains.

Et si on le retrouvait cet instinct, cette nature humaine dans son animalité ? si on arrêtait de le rejeter, et de juger ce que nos gênes nous invitent à créer… Quoi d’autre viendrait se manifester ?

Si on vivait cette vie avec simplicité, sans le jugement de perdre ou de gagner, sans le jugement de la joie de la naissance des choses ou de la tristesse de leur mort, sans attente de ce qui devrait réussir ou non à être créé…

Si simplement on existait et qu’on se rendait compte que c’est cette simple nature humaine qu’on est venu expérimenter ?

Retrouver nos instincts, qu’est ce que ça donnerait ?