Je ne sais pas si il y a quelque chose à comprendre dans l’amour… et pourtant, j’ai toujours cherché à comprendre ce qui se cachait dessous, derrière, dedans. En début d’année, j’ai posé l’intention d’écrire un livre en canalisation (sans avoir défini de thème au préalable). Puis un jour, un titre m’est venu : « comprendre l’amour ». Le thème était posé, et je me suis mise à l’ouvrage.
Il y a t-il quelque chose à comprendre à l’amour ? Qu’est-ce ce qui se cache derrière ?
C’est comme si tout le monde cherchait la clé, sans jamais pensé à y entrer. C’est incroyable comme ce thème éveille les cœurs, et attise des feux intérieurs. Certains y mettent toutes leurs peurs, d’autres tous leurs espoirs. Pourtant il n’y a rien de plus simple que l’amour. L’amour est, ou n’est pas, tout simplement. Il n’y a rien de plus à comprendre.
Personne ne comprends, car personne ne regarde ce que l’amour est vraiment. Tout le monde regarde à coté, de travers, au mauvais endroit. On voit souvent l’amour dans l’élan amoureux, dans l’amour de ceux qu’on aime. Mais l’amour est bien plus grand.
L’amour comme vous le voyez à souvent un goût de dépendance. « Je t’aime parce que j’ai besoin de toi, parce que je crois que j’ai besoin de toi pour vivre, pour exister. Parce que j’ai besoin d’une raison pour me dire que j’ai le droit d’être en vie. Parce que seul, je ne m’autoriserai pas à être moi.
Alors quand je n’existe pas, puis-je vraiment aimer ? Que puis-je faire d’autre que de te mendier un peu de vie ? Un peu du feu qui me rallumera dans ma vie de vide et d’errance. Vous êtes nombreux à vivre à coté de vous, de votre vie, de vos envies. Vous oubliez que la vie c’est ici et maintenant. Vous vivez comme si vous vivrez toute « votre vie ». Mais que sais-tu de ta vie et de ce qu’elle a prévu pour toi ? Elle sait, mais toi non.
Alors accepte que là, ici, maintenant, c’est ta vie. C’est ce que tu as de plus précieux, ici, maintenant. Si tu espères sans cesse un lendemain plus glorieux, tu empêches ce glorieux d’exister, parce que tu dénigres ton présent. Dénigrer, c’est l’inverse d’aimer.
Tu dois apprendre à aimer ta vie, ici et maintenant, à la remercier, à l’aimer pour ce qu’elle t’offre, et ce qu’elle ne t’apporte pas. L’amour, la vie, commencent ici, et nulle part ailleurs, dans le maintenant. « Là, ici, maintenant : je t’aime. Peu importe le demain, peu importe ce qu’il va advenir, ce que je vais perdre ou gagner. Là, ici, maintenant, je t’aime ».
Souvent on a peur d’aimer, on se préserve, parce qu’on a peur de souffrir. C’est ce qu’on se dit, ce qu’on se raconte. Peur de souffrir… mais ne serait-ce pas la peur d’aimer ? Je vois des milliers de personnes terrorisées par l’amour : qui disent lui courir après, mais qui le fuient à toutes allure ! De quoi as-tu peur ? De te tromper ? D’être trompé ? Mais où est l’erreur si tu suis l’amour ?
L’amour est toujours juste. Il te montre toujours le chemin. Peut-être pas celui qui te guide vers ton idéal, ni celui qui te guide vers tes projets mentaux. Mais il te guide toujours vers toi. L’amour est le seul guide. Ça, tu l’as toujours su.
Mais à partir de là, on fait comment ? Pour suivre l’amour, pour se suivre soi, et faire confiance à la vie ? C’est à ce moment là qu’arrive le lâcher prise, sur son beau cheval blanc. C’est à ce moment là qu’on s’abandonne à la vie.
A qui je parle au juste ?
Je suis une partie de toi, une entité, un égrégore, une fantasmagorie. Je suis une incarnation désincarnée de l’amour. Je le représente dans ce que vous avez créé de moi, et je me fais l’écho d’une énergie plus haute qui fait partie du tout.
L’amour, c’est tout et rien à la fois. Il est là, à chaque instant, et à chaque instant tu le cherches, comme si il n’était pas là. Là est ta plus grande blessure, votre plus grande blessure : croire que l’amour vous manque, alors qu’il vous berce à chaque instant.
Comment pourrais-je ne pas être là ? ne pas être vu, ressenti ? Alors que je me loge dans chaque interstice, dans chaque espace, et dans chaque instant. Dans l’éclat de rire d’un bébé, dans le sourire d’un enfant, dans la main douce d’une personne âgée, dans le bonjour de votre voisin, dans le pétale d’une fleur, dans chaque paysage, dans chaque rayon de soleil, dans chaque instant qui fait vibrer ton cœur.
Comment ne pas me reconnaître ? Comment ne pas me voir ? Je suis triste que vous ne me voyez pas. Je crois que vous me cherchez, sans savoir qui je suis. En vous observant, je comprends mieux votre malheur. Et à la fois, je suis triste de vous voir si ignorant, de voir vous pensant n’avoir rien, alors que vous avez tout.
Amour, que saurais-tu me dire sur l’amour amoureux que je cherche tellement à comprendre, à saisir, à vivre ?
Là aussi, tu cherches dans l’erreur, et bien souvent tu cherches l’erreur, au lieu de chercher la solution. Tu cherches tout ce qui cloche, tout ce qui ne va pas, tu cherches partout où l’amour n’est pas là, comme pour te trouver à toi-même que non, tu n’es pas au bon endroit. Mais l’amour n’est pas logé dans un endroit ou une personne en particulier. Il est où tu décideras de le voir, et de le vivre.
Décider, c’est un choix bien compliqué à faire semble-t-il. Un choix bien engageant, parfois trop pour vous. Pourtant, si on ne peut décider que dans l’instant, l’engagement est nécessaire. S’aimer, c’est « maintenant, je t’aime, de tout mon cœur et toute mon âme. Demain, je ne sais pas, mais aujourd’hui, je suis là, vraiment. »
Comme pour la vie, vous aimez comme si l’amour sera toujours là. Vous vivez tellement dans une sécurité illusoire, que vous épargnez l’amour comme vous épargnez l’argent, pour ne finalement ne jamais en profiter. Vous le gardez pour plus tard, pour d’autres projets, pour plus en profiter, puis vous vous étonnez au moment venu, que l’amour n’est plus là, qu’il s’est évaporé.
Mais ce qui est, est, et ce qui n’est plus, n’est plus. C’est une réalité, un amer constat à accepter. Parfois on a tué notre amour à trop le reporter, à trop le projeter sur d’autres instants, dans d’autres conditions. Pourtant si l’amour est là, il est parfait, ici et maintenant, qu’importe les conditions.
Tu ne connaîtras jamais le demain. Vie ta vie et ton amour entièrement, et maintenant, et tu connaîtras le bonheur. Il n’y a rien à projeter, ni à rêver, engage-toi dans la vie, maintenant. Plonge dedans, enroule-toi dedans, mouille toi… entièrement ! Ce n’est pas en ne mouillant qu’un pied que tu vas éviter les erreurs !
La seule erreur est de vivre à moitié. Si tu aimes, aimes pleinement. Laisse le feu s’enflammer, se consumer. Il n’y a rien d’autre à faire que se laisser porter par cet élan de vie qui vient s’animer en toi. Il n’y a rien de plus naturel que d’aimer. C’est comme manger, dormir, faire l’amour… aimer fait partie de toi.
Tu es venu ici pour en faire l’expérience. C’est bien pour ça que tout le monde court après ! Mais arrête de courir, de danser autour, sans t’en approcher de peur de te brûler, vis-le entièrement, complètement, sans restriction. L’amour amoureux brûle, oui, inévitablement. Parfois il enflamme de bonheur, parfois il fait mal et brûle de l’intérieur. Tu ne peux en faire l’économie.
Tu veux vivre l’amour sans te brûler. Tu aimerais n’y puiser que la douceur, et laisser de coté ce qui « pique », ce qui fait soulever le cœur et te déchirer de l’intérieur, mais si ça ne brûle pas, c’est que tu te protèges.
Tu te racontes des histoires : Que l’amour est, ou qu’il n’y est pas. Que l’amour et amitié pourraient se conjuguer, se compléter, s’entrelacer. Mais ce sont les filtres que tu as mis en toi, par peur de souffrir. Si tu fais tout ça, c’est parce que tu aimes. Pourquoi t’impliquerais-tu, si tu n’aimais pas de tout ton être ?
L’amour est là, toujours, dans chacune de tes actions vers l’autre. L’amour est en toi, à chaque instant, mais tu l’enrobes, le tient dans des gants, te raconte des histoires, parce que tu as peur de te brûler.
Pourtant c’est ce feu qui saura réchauffer ton cœur, remplir ce vide de feu, de vie qui est là, à l’intérieur de toi. Pour vivre l’amour, tu devras oser t’impliquer pleinement, te brûler, te tromper. Sans ça, tu le frôleras, mais jamais ne le rencontreras.
Ce n’est pas la personne qui crée l’amour ou le non-amour, la confiance ou la non-confiance. Tout cela né en toi, si tu en laisses l’espace et le temps.