Les différentes facettes de la blessure de l’abandon : Comprendre pour guérir
La blessure de l’abandon est un sujet profondément ancré dans nos expériences humaines. Elle peut se manifester sous de nombreuses formes, notamment à travers notre relation avec nous-mêmes, nos émotions et nos comportements. J’aimerais partager avec toi mon expérience personnelle et comment j’ai observé cette blessure se révéler, notamment dans ma relation avec l’alimentation. Parfois, comprendre d’où viennent nos comportements, et pourquoi nous réagissons ainsi, est la première étape pour guérir et s’épanouir.
La recherche de sécurité à travers le contrôle
Depuis mon adolescence, j’ai souvent cherché à comprendre le monde à travers différentes méthodes, notamment en expérimentant avec mon alimentation. À 15 ans, j’ai décidé de devenir végétarienne, et je me suis lancée dans des périodes où je contrôlais tout ce que je mangeais. C’était comme une manière de prendre le contrôle de mon environnement, de me sécuriser. Cela fait écho à cette blessure de l’abandon, où l’on cherche à combler un vide intérieur en tentant de maîtriser ce que l’on peut, pour ne pas se sentir submergé ou à la merci des autres.
Le lien avec la blessure de l’abandon se fait ici : on cherche à contrôler l’extérieur parce qu’on ne se sent pas en sécurité à l’intérieur. Cela se traduit dans l’alimentation par une rigidité extrême, où chaque repas devient un terrain de contrôle plutôt qu’un moment de plaisir ou de bien-être.
Un besoin de vérité constante
Il y a aussi cette quête de vérité, ce besoin de trouver une « solution parfaite ». J’ai passé des années à chercher des régimes, des pratiques alimentaires, ou des méthodes qui me permettraient de trouver ce qui allait vraiment me convenir. Comme si, une fois trouvé, cela offrirait une stabilité dans ma vie. C’est souvent une tendance qui s’applique à d’autres domaines de notre existence : la recherche d’une vérité absolue qui nous sécurise, que ce soit dans notre travail, nos relations ou même dans notre spiritualité.
Cependant, cette quête est souvent illusoire. Comme je l’ai appris, rien n’est figé. Ce qui marche à un moment donné peut ne plus être adapté plus tard. La rigidité de chercher cette « vérité » peut mener à une frustration constante et à un sentiment de déconnexion avec soi-même.
Le piège du contrôle alimentaire
Mon expérience avec l’alimentation m’a également appris quelque chose de très précieux : il est important de lâcher prise. L’alimentation ne doit pas être perçue comme une bataille entre le mental et le corps, mais plutôt comme une écoute de ce que notre corps nous dit. En cherchant à contrôler tout, je suis devenue plus rigide, et plus il y a de rigidité, plus il y a de tension, non seulement dans notre corps mais aussi dans notre esprit.
Cela se manifeste souvent par un état de stress permanent, de culpabilité après avoir mangé certains aliments, ou encore la sensation de se punir pour ne pas avoir respecté une règle imposée par notre mental. Le véritable équilibre, je l’ai trouvé en lâchant prise et en apprenant à faire confiance à mon intuition.
L’importance de l’auto-acceptation
La clé, c’est l’auto-acceptation. Je suis arrivée à un moment où j’ai accepté de ne pas toujours avoir raison, de ne pas tout contrôler. Accepter de me sentir mal parfois, d’être fatiguée ou d’avoir des désirs contradictoires, sans me juger. C’est en faisant cela que j’ai commencé à me libérer de cette blessure de l’abandon.
Par exemple, dans mon rapport à l’alimentation, je ne me suis pas laissée enfermer par des règles strictes. Bien sûr, je connais les bases, je sais ce qui est bon ou non pour mon corps, mais je ne me sens plus obligée d’appliquer ces connaissances de manière rigide. Et c’est là que tout a changé : accepter d’écouter mon corps sans me flageller, d’expérimenter sans attente de perfection.
Lâcher prise dans d’autres domaines de ma vie
Ce lâcher-prise ne se limite pas à l’alimentation. Il s’applique également à d’autres domaines de ma vie : dans ma carrière, dans ma vie de famille, et même dans ma sexualité. En lâchant le contrôle, j’ai appris à être plus fluide, à accepter les hauts et les bas sans chercher à tout contrôler. Cette expérience m’a appris que le lâcher-prise est essentiel pour sortir de la rigidité et trouver une forme d’équilibre dans le chaos de la vie quotidienne.
Mon expérience professionnelle et la guérison de la blessure de l’abandon : Au-delà de l’alimentation, la blessure de l’abandon a aussi pris une forme dans ma vie professionnelle. Par le passé, j’ai cherché à toujours être à la hauteur, à accomplir des objectifs perfectionnistes, et à répondre à des attentes externes. Cela m’a parfois menée à un état d’épuisement. Mais, tout comme dans l’alimentation, j’ai appris à lâcher prise dans ma vie professionnelle. En arrêtant de chercher la perfection ou de tout contrôler, j’ai pu m’épanouir davantage et réajuster mes attentes, tant pour moi-même que pour les autres. C’est dans cette flexibilité que j’ai trouvé un nouveau sens, plus aligné avec ce que je suis aujourd’hui.
Accepter la fluidité de la vie
Ce processus d’acceptation m’a permis de comprendre que la vie est fluide. Nous ne sommes pas faits pour tout comprendre, pour tout contrôler, mais pour ressentir et nous adapter à ce qui nous arrive. À travers mon expérience avec l’alimentation et ma carrière, j’ai appris à accepter ce qui est, sans juger. Chaque jour, c’est un apprentissage, une occasion de se connecter à soi-même, de comprendre ses besoins sans les forcer.
Aujourd’hui, je m’efforce de vivre dans l’instant, sans chercher la perfection, sans vouloir absolument trouver une vérité unique. Chaque moment est unique, et c’est là la beauté de la vie. Et toi, comment vis-tu cette recherche de vérité et de contrôle dans ta vie ? Quelles facettes de toi as-tu appris à lâcher prise ?