Qui je suis ? Une question si simple mais pourtant dont la réponse semble si dure à formuler.

J’ai souvent senti ce blanc en moi quand vient le moment de me présenter. Est ce que je dois présenter le qui je suis : maman, professionnelle, amoureuse, passionnée …

Toutes ces facettes nous habitent et parfois on se sent étrange quand on n’arrive pas poser des mots sur ce qui serait sur le centre de soi, au delà de nos actions ou nos relations, à l’extérieur de nous.

J ai souvent pris plaisir à offrir des espaces de rencontre et de partage différents où chacun peut exprimer son authenticité, celle que dans l’instant on a envie de partager.

J ai souvent pris les images extérieures que l’on montre comme des masques, et ces masques me paniquaient. Il y avait mes ressentis, et ce que je voyais. Parfois cela divergeait, et ça me rendait perdue, confuse, en insécurité.

Alors j ai fini par accepter cette sensibilité et par créer des espaces dans lesquels moi je pouvais me sentir libre d exister et de m exprimer, avec cette authenticite qui ne me demandait de rien prouver.

Cela m a permis de me sentir plus vraie, plus moi et d’oser montrer qui je suis, sans réfléchir à ce que l’autre pourrait interpréter : Tous se dévoiler permettant cette bienveillance de fait. (c est le principe des campings naturistes aussi ).

Malgré tout, à chaque fois, j observe ce vide pour chacun devant la question du qui je suis. Et j ai envie de poser des mots sur ça.

Ton identité est une énergie, une vibration et évidemment il n y a pas de mot pour entièrement la désigner. Tes parents lui en ont donné un prénom pour tenter de nommer cette lumière qu’ils ont perçu en toi. Peut être te reconnais tu dans ce prénom, peut être pas. Il n’est pas toi non plus, il est là pour permettre de nommer cette couleur unique qui est la tienne.

Dès qu’on cherche à mettre des mots, forcément on restreind, on réduit, on déforme notre complexité. On prend même le risque que l’autre y voit quelque chose loin de qui on est, parce que nos mots n’ont pas réussi à faire ressentir l’essence de ce qu’on avait à partager.

Dire, c’est prendre un risque. Nommer, c’est prendre un risque. Celui de ne pas réussir à faire ressentir l’unité, l’intégrité de qui on est ou de ce qu’on veut partager.

Récemment, j ai appris que dans cette quête de montrer mon unité, j avais oublié de regarder ma difficulté à vivre l altérité. Parfois m ouvrant, d autres fois me refermant suivant la confiance que je sentais, suivant la similitude que je ressentais.

J’avais pris l’habitude de m’éloigner de l’altérité car je la vis encore un peu comme un danger.

Cette révélation m a permis de prendre conscience de quelque chose : la richesse de l altérité, des différences partagées, de l’intelligence de ces complémentarités.

Est ce que c’est confortable ? Non, pas toujours. Et à la fois, je réalise comme m’ouvrir à l’autre m apprend plus que tous ces moments à tourner en moi en sécurité.

Ce matin, je me suis dis que c’était pareil en nous, on n’arrive pas à poser des mots car on cherche l’unité, les quelques mots qui sauraient dire la profondeur de qui je suis.

Est ce courrier derrière une illusion ?

Le « qui tu es » entier ne passera jamais dans des mots. Il passe dans tes mouvements, ton regard, ta posture, ton sourire, ta voix, tes intonations, et cette énergie indicible qui se dégage de toi.

Alors quand on veut poser des mots, au lieu de chercher ceux qui diront l’unité, pourquoi ne pas chercher à partager notre diversité, la diversité de notre vérité ?

Cette vérité ne sera valable pour des années.

Cette vérité valable aujourd’hui, quand je parle et qui peut être, à ton contact pourra se transformer ?

Au lieu de chercher à nommer une immuable vérité, si on nommait la richesse et de mouvement de l’instant, de qui je suis en moi, en vérité, à cet instant T ?

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