Bonjour,
Aujourd’hui j’ai décidé de vous partager des grands principes présentés dans le livre « Parler pour que les enfants écoutent, écouter pour que les enfants parlent » d’Adèle Faber et Elaine Mazlish, dont sont tirés les ateliers.
Vous trouverez ainsi dans mon article, les conseils proposés par les auteures et les animatrices des ateliers, au travers de ces aides-mémoires contenus dans le livre…et qui sont toujours affichés chez moi depuis que j’ai suivi les ateliers il y a 5 ans !
Aider les enfants aux prises avec des sentiments pénibles
- Vous pouvez écouter en silence et avec attention
- Vous pouvez accueillir leurs sentiments à l’aide d’un mot : « Oh, je vois, hum… »
- Vous pouvez nommer le sentiment : « Ça a l’air frustrant ! »
- Vous pouvez utiliser l’imaginaire pour leur offrir ce qu’ils souhaitent : « J’aimerais pouvoir faire mûrir la banane pour toi tout de suite ! »
Les enfants ont besoin qu’on accueille et qu’on respecte leurs sentiments.
Cependant, si on peut accueillir tous les sentiments sans jugement, on doit limiter certaines actions : « Je vois comme tu es fâché contre ton frère. Dis le lui avec des mots, pas avec tes poings ».
Susciter la coopération
- Décrivez ce que vous voyez ou décrire le problème : « Il y a une serviette humide sur le lit »
- Donner de l’information : « La serviette mouille ma couverture »
- Le dire en un mot : « La serviette »
- Décrire ce que vous ressentez : « Je n’aime pas dormir dans un lit humide »
- Ecrire une note (au dessus du porte serviette) « stp replace-moi pour que je puisse sécher. Merci ! Ta serviette »
Remplacer la punition
- Exprimer vos sentiments avec vigueur sas attaquer la personnalité de l’enfant : « Je suis furieux de voir qu’on a laissé ma nouvelle scie dehors à rouiller sous la pluie ! »
- Exprimer vos attentes : « Je m’attends à ce qu’on rapporte les outils qu’on m’a empruntés »
- Montrez à l’enfant comment redresser la situation : « Cette scie a maintenant grand besoin d’un peu de laine d’acier et de beaucoup d’huile de coude »
- Offrez un choix à l’enfant : Tu peux emprunter mes outils et les rapporter, ou bien tu peux dire adieu au privilège de t’en servir. A toi de choisir ».
- Passez à l’action : L’enfant « Pourquoi le cadenas sur la boîte à outils? », le père « Dis-moi pourquoi? »
- Utilisez la résolution de problème : « Que pouvons-nous faire pour que tu puisses utiliser mes outils quand tu en as besoin, et pour que je sois certain de les retrouver quand j’en ai besoin? »
Encourager l’autonomie
- Offrez des choix
- Montrez à l’enfant que vous respectez ses efforts
- Ne posez pas trop de questions
- Ne vous pressez pas de répondre aux questions
- Encouragez l’enfant à utiliser des ressources à l’extérieur du foyer
- Ne supprimez pas l’espoir
Faire des compliments et renforcer l’estime de soi
- Décrire ce que l’on voit : Je vois un plancher propre, un lit sans un seul pli et des livres bien rangés sur l’étagère
- Dire ce que l’on ressent : C’est un véritable plaisir d’entrer dans cette chambre !
- Résumer en un mot le comportement digne de louange : « Tu as trié les crayons, les feutres et tu les as placés dans des boites séparées. C’est ce que j’appelle de l’organisation !
Aider les enfants à se dégager des rôles qui les empêchent de s’épanouir
- Rechercher les occasions de lui présenter une nouvelle image de lui-même : « Tu as ce jouet depuis l’âge de 3 ans et il est encore presque neuf ! »
- Placez-le dans des situations qui lui permettent de se voir d’un œil différent : « Sara, voudrais-tu prendre le tournevis et resserrer les poignées de ce tiroir ? »
- Faîtes en sorte qu’il vous entende dire des choses positives à son sujet : Il a tenu son bras bien droit, même si le vaccin lui faisait mal »
- Donnez vous-même l’exemple du comportement que vous souhaitez lui inculquer : « C’est pénible de perdre, mais je vais quand même être bon joueur. Félicitations ! »
- Soyez le coffre aux trésors de ses bons coups: « Je me souviens de la fois où… »
- Quand son comportement reflète l’ancienne image qu’il avait de lui-même, exprimez vos sentiments ou attentes : « Je n’aime pas ça. Même si tu es très déçu, je m’attends à ce que tu sois bon perdant. »
Pour différencier le livre des ateliers, c’est un peu la même règle que pour tout : rien de remplace l’expérimentation ! Les ateliers laissent la place aux échanges d’expériences, aux partages des émotions et des difficultés, et au soutien entre parents. il y a aussi beaucoup de jeux de rôles et des exercices pour permettre de sortir de la théorie, et de la vivre dans le corps en se mettant dans le rôle du parent et celui de l’enfant. Cela permet de ressentir de l’intérieur l’impact du changement de positionnement. Entre chaque atelier, il y a aussi des exercices à faire, et des notes à prendre… C’est une véritable progression collective sur les relations familiales, avec toute la force du groupe qui s’ajoute en plus. Les ateliers travaillent aussi avec ce livre, qui vient apporter des précisions, des illustrations et des révisions sur ce qui a été vu.
Pour en revenir au livre, chaque partie est illustrée par des bandes dessinées, ce qui permet une meilleur compréhension de par cette lecture et mise en application simplifiée. Il donne aussi beaucoup d’exemples et des exercices à faire.
J’ai lu ce livre et suivi les ateliers il y 5 ans. Aujourd’hui, ces techniques me paraissent artificielles, et malgré tout je vois que j’en ai intégré certaines sans me rappeler qu’elles venaient d’ici 😉 D’autres me parlent moins car elles ne me correspondent pas.
Cependant, je trouve ces ateliers et ce livre pratique très utile et intéressant, car quand on commence à se poser des questions sur « comment » faire autrement, on voit bien ce que l’on fait qui n’est pas approprié, mais on ne sait pas forcément comment faire autrement !
Ainsi, le fait qu’il y ait de nombreux mal d’outils proposés permet d’en tester plusieurs, de s’en approprier certains et de mettre de coté ceux qui ne nous parlent pas 😉
Je trouve donc que c’est un allié utile sur le chemin de la recherche de sa propre parentalité !
Il existe 2 livres complémentaires à celui-ci : Parents épanouis, enfants épanouis qui est aussi utilisé en complément des ateliers et qui est rempli de nombreux exemples, et Parler pour que les enfants apprennent à la maison et à l’école qui donnent des outils pratiques autour des apprentissages.
N’hésitez pas à me partager vos expérience des livres et des ateliers, et ce que ça a pu vous apporter 🙂
A bientôt !
bonjour
Je vous remercie pour cet article.
Ce livre a l’air très intéressant.
J’apprécie la partie autour de l’autonomie. Rendre autonome nos enfants pour appréhender par eux-mêmes la vie de tous les jours : une belle mission.
Sur la partie coopération, je ne suis pas d’accord sur les non-dits pour laisser l’enfant « deviner » ce qu’il y a à faire.
C’est comme le « s’il te plaît », « le mot magique ». Non, au contraire, en exprimant ce que l’on souhaite clairement on montre à son enfant que l’on parle franchement, et pas par devinette où l’adulte détiendrait tout le savoir et les règles.
Au plaisir
Evan