A la rencontre de ma petite fille intérieure !

A la rencontre de ma petite fille intérieure !

Ce matin, je me suis levée avec dans mon estomac une boule d’angoisse que je connais bien.

Quand je la sens, je ne veux qu’une chose : qu’elle se calme, s’apaise, s’en aille.

Ce matin, la reconnaissant, j’ai décidé de la rencontrer, la regarder. Que viens tu me dire ?

Dans cette boule d’angoisse, je rencontre une des petites filles intérieures qui m’habitent.

Celle-ci je ne l’avais jamais rencontré.

Elle a 8 ans. Elle ressemble à une enfant sauvage. Elle avait réussi à se cacher jusque là.

Ses mots sont clairs : je ne fais confiance en personne, même pas à toi.

Les autres petites filles intérieures que j’ai rencontré, je les ai apprivoisé. Elles ont toutes été heureuses de me retrouver.

Mais elle, elle me montre que quand on l’approche, ce qui monte en elle, c est l’envie de tuer. Elle me dit de me méfier.

Alors je lui dis que je ne vais pas m’approcher, que je vais rester ici sans la toucher.

Elle me regarde de biais. Elle continue de me montrer son envie de tuer, sa tristesse aussi de devoir sans arrêt faire attention, se protéger, ne jamais être en paix.

Elle se vit comme une enfant sauvage, seule, dans une forêt pleine de dangers.

Elle aimerait tant se reposer, mais elle ne peut pas. Elle ne fait confiance à personne, même pas à moi.

Elle a envie de le dire, et de le répéter.

Elle est en colère contre moi, elle dit que je ne l’ai pas protégé. Qu’à trop vouloir vivre dans mes rêves et mes illusions, j’ai oublié de la protéger.

Elle a du se protéger seule et elle n’a plus confiance en moi.

« Comment faire confiance si tu refuses de voir les dangers ? Si tu préfères tes illusions plutôt que voir la réalité ? Si tu me laisses tout porter, tout scruter ?

Je suis épuisée. Je guette tout, je repousse tout par sécurité, sans savoir vraiment d’où vient ou non le danger.

Personne ne peut approcher, personne, même pas toi. Mais à quoi bon vivre tout ça, si c’est pour vivre dans une peur permanente d’être mangée. »

Elle est épuisée, agacée, révoltée.

Elle m’en veut de ne pas l’avoir protégé, de n’avoir pas voulu voir les dangers, d’avancer dans ma vie à l’aveugle comme une enfant gaie, alors qu’elle guette sans arrêt, sans jamais se reposer.

Elle m’en veut d’être sans cesse en train d’oublier.

Elle me demande quand est ce que je vais prendre ma responsabilité ?

Quand est-ce que moi, adulte, je vais défendre son territoire, pour qu’elle puisse enfin s’y détendre, s’y déployer ? Quand est-ce qu’enfin c est moi qui vais la protéger ?

Elle m’en veut. Aucune parole ne sauront l’apaiser je le sais.

Elle veut des actes, des preuves, des faits. Voir qu’enfin j arrête de rêver. Elle veut savoir que sur moi, elle peut compter.

Elle me demande ce qu’aux autres, j’ai si souvent demandé 🙏

Merci à toi, petit enfant sauvage tant aimée, d’avoir bien voulu te montrer, de m’avoir partagé ce que tu attendais.

Laisse moi le temps d’assimiler et de voir à quoi tout ça peut ressembler. Je vais apprendre de toi, me rappeler comment tu as fais.

Défendre où c’est nécessaire, planter mes piquets, délimiter mon territoire de paix, construire ma sérénité, pour qu’enfin tu puisses te reposer et ressentir qu’enfin sur moi tu peux compter.

Je ne sais pas encore quoi, ni comment, mais peut-être accepteras tu de me montrer ta vérité, les dangers que je dois apprendre à regarder.

J’accepte enfin de t’écouter.

Je n’ai plus peur de toi. J’ai compris qu’on avance ensemble. Je ne te demanderai plus de te taire pour vivre dans l’histoire que j ai envie de me raconter.

Je sais que juste les actes sauront la rassurer.

Je t’aime, et merci d’être qui tu es 🙏🙏🙏

Merci d’avoir accepté de te montrer, de me parler.

Je sais tout l’amour que par ces mots tu m’as témoigné ❤️✨

 

Liz Perret

 

Les différentes facettes de la blessure de l’abandon !

Les différentes facettes de la blessure de l’abandon !

Les différentes facettes de la blessure de l’abandon : Comprendre pour guérir

La blessure de l’abandon est un sujet profondément ancré dans nos expériences humaines. Elle peut se manifester sous de nombreuses formes, notamment à travers notre relation avec nous-mêmes, nos émotions et nos comportements. J’aimerais partager avec toi mon expérience personnelle et comment j’ai observé cette blessure se révéler, notamment dans ma relation avec l’alimentation. Parfois, comprendre d’où viennent nos comportements, et pourquoi nous réagissons ainsi, est la première étape pour guérir et s’épanouir.

La recherche de sécurité à travers le contrôle

Depuis mon adolescence, j’ai souvent cherché à comprendre le monde à travers différentes méthodes, notamment en expérimentant avec mon alimentation. À 15 ans, j’ai décidé de devenir végétarienne, et je me suis lancée dans des périodes où je contrôlais tout ce que je mangeais. C’était comme une manière de prendre le contrôle de mon environnement, de me sécuriser. Cela fait écho à cette blessure de l’abandon, où l’on cherche à combler un vide intérieur en tentant de maîtriser ce que l’on peut, pour ne pas se sentir submergé ou à la merci des autres.

Le lien avec la blessure de l’abandon se fait ici : on cherche à contrôler l’extérieur parce qu’on ne se sent pas en sécurité à l’intérieur. Cela se traduit dans l’alimentation par une rigidité extrême, où chaque repas devient un terrain de contrôle plutôt qu’un moment de plaisir ou de bien-être.

Un besoin de vérité constante

Il y a aussi cette quête de vérité, ce besoin de trouver une « solution parfaite ». J’ai passé des années à chercher des régimes, des pratiques alimentaires, ou des méthodes qui me permettraient de trouver ce qui allait vraiment me convenir. Comme si, une fois trouvé, cela offrirait une stabilité dans ma vie. C’est souvent une tendance qui s’applique à d’autres domaines de notre existence : la recherche d’une vérité absolue qui nous sécurise, que ce soit dans notre travail, nos relations ou même dans notre spiritualité.

Cependant, cette quête est souvent illusoire. Comme je l’ai appris, rien n’est figé. Ce qui marche à un moment donné peut ne plus être adapté plus tard. La rigidité de chercher cette « vérité » peut mener à une frustration constante et à un sentiment de déconnexion avec soi-même.

Le piège du contrôle alimentaire

Mon expérience avec l’alimentation m’a également appris quelque chose de très précieux : il est important de lâcher prise. L’alimentation ne doit pas être perçue comme une bataille entre le mental et le corps, mais plutôt comme une écoute de ce que notre corps nous dit. En cherchant à contrôler tout, je suis devenue plus rigide, et plus il y a de rigidité, plus il y a de tension, non seulement dans notre corps mais aussi dans notre esprit.

Cela se manifeste souvent par un état de stress permanent, de culpabilité après avoir mangé certains aliments, ou encore la sensation de se punir pour ne pas avoir respecté une règle imposée par notre mental. Le véritable équilibre, je l’ai trouvé en lâchant prise et en apprenant à faire confiance à mon intuition.

L’importance de l’auto-acceptation

La clé, c’est l’auto-acceptation. Je suis arrivée à un moment où j’ai accepté de ne pas toujours avoir raison, de ne pas tout contrôler. Accepter de me sentir mal parfois, d’être fatiguée ou d’avoir des désirs contradictoires, sans me juger. C’est en faisant cela que j’ai commencé à me libérer de cette blessure de l’abandon.

Par exemple, dans mon rapport à l’alimentation, je ne me suis pas laissée enfermer par des règles strictes. Bien sûr, je connais les bases, je sais ce qui est bon ou non pour mon corps, mais je ne me sens plus obligée d’appliquer ces connaissances de manière rigide. Et c’est là que tout a changé : accepter d’écouter mon corps sans me flageller, d’expérimenter sans attente de perfection.

Lâcher prise dans d’autres domaines de ma vie

Ce lâcher-prise ne se limite pas à l’alimentation. Il s’applique également à d’autres domaines de ma vie : dans ma carrière, dans ma vie de famille, et même dans ma sexualité. En lâchant le contrôle, j’ai appris à être plus fluide, à accepter les hauts et les bas sans chercher à tout contrôler. Cette expérience m’a appris que le lâcher-prise est essentiel pour sortir de la rigidité et trouver une forme d’équilibre dans le chaos de la vie quotidienne.

Mon expérience professionnelle et la guérison de la blessure de l’abandon : Au-delà de l’alimentation, la blessure de l’abandon a aussi pris une forme dans ma vie professionnelle. Par le passé, j’ai cherché à toujours être à la hauteur, à accomplir des objectifs perfectionnistes, et à répondre à des attentes externes. Cela m’a parfois menée à un état d’épuisement. Mais, tout comme dans l’alimentation, j’ai appris à lâcher prise dans ma vie professionnelle. En arrêtant de chercher la perfection ou de tout contrôler, j’ai pu m’épanouir davantage et réajuster mes attentes, tant pour moi-même que pour les autres. C’est dans cette flexibilité que j’ai trouvé un nouveau sens, plus aligné avec ce que je suis aujourd’hui.

Accepter la fluidité de la vie

Ce processus d’acceptation m’a permis de comprendre que la vie est fluide. Nous ne sommes pas faits pour tout comprendre, pour tout contrôler, mais pour ressentir et nous adapter à ce qui nous arrive. À travers mon expérience avec l’alimentation et ma carrière, j’ai appris à accepter ce qui est, sans juger. Chaque jour, c’est un apprentissage, une occasion de se connecter à soi-même, de comprendre ses besoins sans les forcer.

Aujourd’hui, je m’efforce de vivre dans l’instant, sans chercher la perfection, sans vouloir absolument trouver une vérité unique. Chaque moment est unique, et c’est là la beauté de la vie. Et toi, comment vis-tu cette recherche de vérité et de contrôle dans ta vie ? Quelles facettes de toi as-tu appris à lâcher prise ?

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J’accueille la douceur en moi…

J’accueille la douceur en moi…

Il y a de la douceur qui s’installe en moi.

Une envie de vivre qui se déploie, doucement, à son rythme, peu à peu, en suivant son envie.

Elle s’autorise aussi à s’arrêter en chemin, à s’interrompre, à ne pas avoir envie parfois.

Une liberté d’être qui s’est acquise, conquise, et qui se vit en douceur, fluidité, sécurité.

Je dis OUI à accueillir l’abondance dans ma vie.

Je dis OUI à accueillir et vivre l’amour, la joie, l’argent, la prospérité dans mon quotidien de femme accomplie et épanouie.

Je dis OUI à la vie et à mes envies.

Je me dis OUI à moi, et pour la vie, pour ma vie.

Je dis OUI à cette vie qui coule dans mes veines et qui balaye mes peines,

A cette vie qui balaye mes souffrances, mes doutes et mes erreurs.

A tous, je leur dis Merci.

Je dis OUI à la vie ❤️❤️❤️

Je dis OUI à tout ce qu’elle me propose, comme si je l’avais choisis.

Oui, cette vie là, je l’ai choisi.

Alors, Merci 🙏

 

Liz Perret

 

Comment (et pourquoi!) j’en suis venue à créer une formation sur la sexualité?

Comment (et pourquoi!) j’en suis venue à créer une formation sur la sexualité?

Pourquoi j’ai créé une formation sur la sexualité ? Quel lien avec tout ce que je fais ?

 Après avoir été spécialisée dans l’épanouissement de la femme et de la famille, je me suis réorientée il y a un an dans l’accompagnement des professionnelles du Bien-être dans le déploiement de leur message et de leur activité.

Je m’offrais de faire le lien entre mes passions et mes formations d’origine d’accompagnement au développement de projets.

Entre temps, pendant cette phase de transition et d’exploration de mes envies, j’ai créé une formation en ligne consacrée à la sexualité.

Presque 3 ans après le début de cette aventure, j’arrive enfin à faire le lien entre ces différents champs d’exploration.

Alors quel lien entre entrepreneuriat au féminin et sexualité ??!

Le lien c’est qu’autrefois j’étais une maman passionnée de bien-être et de développement personnel qui s’est consacré à 300% à l’éducation de mes enfants… et que peu à peu m’étant mise au service du bien-être des autres, j’avais oublié la femme que j’étais.

Devenue maman à 22 ans, je suis très rapidement entrée dans l’univers de la parentalité bienveillante, du maternage, de la santé au naturel, des pédagogies positives…

Tellement que j’en suis tellement devenue une experte et que, désireuse de trouver ma place ailleurs que dans ma famille, je suis devenue accompagnante parentale.

Je prenais beaucoup de plaisir dans cette activité, d’autant plus que j’y ajoutais mes compétences de lectures d’âmes pour les adultes comme les enfants. J’accompagnais les mamans, leurs enfants, et même les bébés en cours de conception ! ❤ Je m’éclatais, mais je ne pouvais vraiment pas dire que j’en « vivais ».

J’étais cependant très fière d’aller au bout de mes convictions et de la mère que j’osais être… même si parfois les autres trouvaient ça un peu bizarre ! J’ai par exemple allaité mon fils jusqu’à 4 ans 1/2,et fait le choix de l’école à la maison jusqu’aux 11 ans de chacun de mes enfants sous une forme très libre appelée le « unschooling ».

Il y avait ce « qui je suis » que je construisais et qui me donnait le sentiment d’être vraiment moi, et à la fois, en dessous, une colère silencieuse grondait.

Ma vie amoureuse, quant à elle, avait toujours été très mouvementée émotionnellement ! J’y voyais pour origine les conflits familiaux dans lesquels j’avais grandi, un schéma familial et relationnel qu’inconsciemment je reproduisais et une insécurité intérieure que je cherchais sans cesse à apaiser dans la douceur de mon foyer… Sauf que cette douceur, elle avait vraiment du mal à se manifester ! Cela finissait sans cesse par revenir au chaos que j’avais enfant expérimenté !

Je savais qu’avec l’autre, j’étais vraiment face à moi et à mon manque d’estime de moi. Je posais peu à peu des mots : dépendance affective, relation toxique, victime-bourreau-sauveur, dépendance à l’intensité émotionnelle, blessure de l’abandon et du rejet. Et dans mes moments de souffrance, je touchais des croyances inconscientes profondément ancrées : celle de ne pas être importante pour l’autre, celle de ne jamais me sentir vraiment aimé.

Découvrant que l’extérieur reflétait mon intérieur, je me suis efforcée d’aller chercher en moi ce que ces miroirs douloureux me renvoyaient. Ma vie amoureuse me parlait d’une dure réalité intérieure. Pourtant, j’avais le sentiment de me suivre, et de suivre mes envies. Aussi je cumulais des thérapies et des soins en tout genre depuis déjà presque une dizaine d’années !

Je ne savais plus vraiment où chercher, ni comment apaiser cet espace en moi qui semblait attirer le fait de ne pas être entendue et respectée. Cette part me renvoyait sans arrêt à cette douleur de ne pas me sentir importante et vraiment aimée.

Puis, je suis entrée dans cet espace de le sexualité. Et dans cet espace, c’est le « qui je suis » en tant que femme que je suis allée explorer : ce sont mes limites, ma conscience de moi (individuellement) que je suis allée rencontrer. Je prends conscience qu’avant, c’est comme si le moi n’existait que dans le lien à l’autre, comme si ma valeur personnelle ne pouvait exister, être validée, que dans la relation.

Ce processus d’exploration intérieure m’a amené sur une nouvelle voie professionnelle, mais aussi à oser regarder et faire de la place à mes vrais désirs… sans les juger! Et surtout sans me juger à la lumière de ce qu’une bonne mère ou compagne serait ou ferait selon mes croyances.

J’ai changé de vie, changé de compagnon, non pas pour fuire mais pour mieux me suivre, me redécouvrir et me reconstruire sur des bases plus ancrées (en moi!). Je me suis réinvestie en tant que femme.

Je ne suis plus une mère qui avance autour de ses enfants pour mieux les aider à grandir et les protéger. Je suis une mère-guide qui avance pour elle et avec elle, avec cette confiance que mes enfants avancent sur leur chemin, et en me regardant.

Je suis une professionnelle qui ose matérialiser ses projets et qui rencontre des réussites que la femme au foyer que j’étais n’aurait pas osé imaginer. Je suis une amoureuse qui découvre la force de m’abandonner tout en restant à chaque instant mon propre guide et ma priorité.

Je ne peux que constater comme ma dynamique intérieure et extérieure ont entièrement changé. Aujourd’hui, je sens comme je suis libre d’avancer dans ma direction. Je l’étais déjà évidemment mais des blocages intérieurs m’empêchaient de jouir de cette liberté… Oui, parce que derrière la sensation d’être empêchée, se cache souvent la peur de cette liberté !

Je vois cette transformation intense que s’est joué dans ma vie, et je sens que tout a démarré par ce travail autour de la réappropriation de mon corps et de ma sexualité. Voilà pourquoi aujourd’hui, bien que je consacre la majorité de mon activité à accompagner des professionnels du bien-être à oser déployer leurs ailes, il me tient à cœur de continuer à partager sur cette formation qui fut pour moi le début de grands changements !

Je veux que cette formation aille rencontrer des femmes qui rêvent elles aussi de prendre leur place dans leur vie et dans le monde (peut-être qu’en toile de fond elles ont elles aussi ce questionnement sur comment partager et sublimer leurs talents ?). 

Peut-être que pour certaines, les changements se feront dans leur famille et avec leurs enfants (pour moi ça a changé beaucoup de choses!). Peut-être que pour d’autres, cela va transformer leur vie amoureuse et la rendre tellement plus profonde, vibrante, complice et authentique. Peut-être que cela va changer des vies professionnelles… Peut-être que comme moi, c’est toute votre vie et vos relations en seront transformés !

Evidemment rien ne se fait en 1 mois et sans implication, mais pour celles qui ont envie de rentrer dans cette danse et d’explorer ce processus en profondeur… Vous êtes les bienvenue dans mon univers.

Je te partage cette interview dans laquelle j’ai partagé mon parcours et mon intention au travers de cette formation.

Ce que mon adolescente intérieure m’a relevé, rappelé

Ce que mon adolescente intérieure m’a relevé, rappelé

J’ai rencontré l’adolescente.

Cette adolescente que j’étais.

En colère contre sa réalité, contre son manque de sens et sa banalité.

« Pourquoi je suis là pour vivre ça ?

Moi je n ai rien demandé. Ni à vivre, ni à exister.

Et si on me laissait simplement mourir, partir, ne plus exister. »

J’ai grandi avec cette peur de mourir, la peur de la maladie, de l’accident.

Comme si quelque chose me disait que ça allait arriver.

Mais peut être sans doute que je l’attendais, ce moment qui viendrait me libérer.

Cet espace de vie, je ne voyais à quoi il servait.

Pourquoi j’étais là? Pourquoi je semblais être la seule à ne pas apprécier?

Cette adolescente là, arborant pourtant un beau sourire, elle aurait simplement vouloir qu’on l’autorise à ne plus exister, à ne plus subir ce vide que ce monde semblait habiter.

Elle voulait simplement se sentir exister, et surtout se sentir aimée.

Pourquoi moi tellement je m’ennuyais, alors que les autres semblaient s’amuser de tant de banalités?

Pourquoi rien ne me ramenait à cette vie qui semblait si fade et sans aspérité ?

C’est sans doute pour ça aussi que je n’ai pas mis mes enfants à l’école.

Pour sortir de cette vie toujours pareil où rien ne te réveille, où tout n’est que figé.

Quand je suis tombée amoureuse la première fois, j’avais l impression de l’avoir enfin touchée, cette sensation d’être vivante.

Alors je suis devenue comme une droguée.

Droguée à cette émotion, cette sensation, qui me donne l’impression d’exister.

Tirée par ces fils, j’ai amené à moi des joies intenses et des douleurs profondes.

Je sens au fond de moi que j’ai sans doute créé ça pour continuer à exister, pour susciter cette sensation d’être là, vivante, en vie.

Je réalise aussi comme ce mécanisme là m’a empêché de construire certaines choses.

Privilégiant cette émotion, affamée, assoiffée, il n’y a que ça qui comptait, le reste je m’en fichais.

Je voulais juste ressentir cette dope là, celle où je me sens exister.

Derrière tout ça, il y a l’ado.

Derrière tout ça, il y a l’envie de ne pas vivre ce que je vis, ma réalité.

Derrière tout ça, il y a l’envie de mourir.

Derrière tout ça il y a cette réalité, que sans tout ça, je ne me sens pas exister.

Il y a aussi la peur de ce vide, et de cette intensité face au vide.

Face à ce gouffre immense qui semble vouloir m’emporter.

Comme si derrière cette quête effrénée, il y a surtout la question : à quoi ça sert d exister?

Alors j’ai cherché dans les gens, les situations, ceux que j’aimais, une raison, une motivation, un alibi pour tenter de vivre ça moi aussi, le plaisir d’exister.

Comment prendre plaisir dans la réalité?

Comment se sentir exalté sans cette intensité ?

Comment me sentir vivante dans la simplicité?

J ai pu toucher l’endroit où l adolescente continuait à exister, empêchant la femme de se déployer, d’assumer sa vie, sa réalité et ses responsabilités.

Je sens ces fils qui ont guidé ma vie et mes choix s’éclairer, se dénouer.

Je ne sais pas encore où ça ira, mais je sais que j’ai trouvé l émotion à aller consoler 🙏💖✨