Comment savoir me délimiter, savoir si je me dévoile trop ou pas assez ?

Comment savoir me délimiter, savoir si je me dévoile trop ou pas assez ?

Ma fille m’a partagé être gênée, dérangée, par ce que je partageais de notre intimité. Dans mon besoin de dire ma vérité, elle ne se sent pas respectée.

J ai pris le temps de réfléchir, de voir tout ce qu’en moi ça soulevait.

Ce notion d’intimité m’a souvent été étrangère. Je fais partie de celle qui n’arrive pas bien à discerner ce qui se dit, de ce qui ne se dit pas.

Cette interrogation m’a assez tôt amené à garder pour moi, à intérioriser, à ne rien dire, sentant que certains de mes mots étaient reçus comme inappropriés.

J ai grandi dans le mutisme, le secret de mon intériorité, comme quelque chose de caché qu’il ne fallait pas montrer, exposer. Au point que je me disais que si bientôt je mourrais, personne vraiment ne me connaîtrait.

Cela me questionnait, en même temps que vivait déjà en moi cette envie d’écrire et de me dire. Je l’ai souvent fais en privé : partager ce qu’à l’intérieur de moi se vivait. Comme si c’était ça, ma façon d’exister.

Dans les relations amoureuses, j’avais accepté de m’ouvrir, de me déposer. Je voulais être transparente, vraie, mais là aussi je voyais que ce n’était pas toujours bien apprécié.

C’était pourtant le seul endroit où je me l’autorisais. Comme si, ne sachant où le vivre, je sentais un droit, dans cet espace là, à être entendue dans mon authenticité.

Mais face à tout ça, se liait aussi un sentiment de culpabilité, face à toute cette intériorité trop vécue ou trop exprimée. Fallait-il que je me taise ? Puisque je ne pouvais changer.

Je m’attristais de sentir que mes émotions et mon besoin de parler dérangeait. Ça a toujours été compliqué pour moi, de trouver l endroit où m’exprimer.

Puis dans les amitiés, peu à peu j’ai appris à me dévoiler, à me montrer.

À ce moment là, j’ai senti comme un voile qui tombait. Au couple, tout cela n’était plus réservé. Je pouvais enfin me montrer vraie.

A chaque vérité que j’osais dévoiler, c’est comme une part de moi que j’ouvrais, que je libérais. J’avais le droit de dire, de me montrer telle que j’étais. Cela me faisait du bien, cette liberté retrouvée.

Reste souvent en moi cette question de qu’est ce qu’il se dit et qu’est ce qu’il ne se dit pas, suivant l’endroit ou la relation concernée .

Toujours cette peur de perturber par ma vérité partagée. Parce que même si c’est de la mienne dont je parle, se pose la question de celle de l autre, et de comment il va la recevoir, l’accueillir, l’accepter.

Quand je dis ma vérité, l’autre est alors face à sa responsabilité : celle de comment il va la traiter.

Va t’il la nier, l’interroger, la valider, la soutenir, l’exagérer, se l’approprier, l’analyser, la juger, la porter, la sauver, l’ignorer ?

Cela aussi, ça m’a souvent amené à ne pas partager. Parce que dans le retour de l’autre, il m’arrivait souvent que je ne me sente pas accueillie, aimée.

Et si j’avais juste besoin de dire et de partager? Si je n’attendais rien de toi, juste d’être là, de m’aimer telle que je suis, de me sentir aimée. Et si c’était juste ta présence bienveillante et soutenante que je venais chercher ?

La présence ne se ressent pas dans un mot qui serait dit ou pas, mais dans une consistance impalpable qu’on ne peut expliquer, simplement ressentir et vibrer.

Trop souvent, face à l autre, face à cet accueil que je ne trouvais pas, je me suis refermée. Me réduisant à nouveau dans cette tour de silence et d’interdit de dire, ressenti comme du rejet… et qui me pesait.

Quand j’ai commencé à partager qui j’étais, au delà de ce « qu’il fallait » ou non montrer, je me suis sentie libérée. Je n’avais plus rien à réfléchir, juste à être et partager.

Mais dans cette liberté retrouvée, dans ces murs intérieurs que je poussais, j’ai oublié de regarder qui avec moi j’amenais.

Je reconnais ces mots qui libèrent, qui guérissent, leur force et leur capacité à reconnaître ce qui a existé.

Je reconnais leur puissance, comme la nécessité d’apprendre à s’en servir avec conscience et assertivité.

Merci à toi d’être là et de sans arrêt me refléter, ce que je n’ai pas encore su regarder.

Liz Perret

Ces moments où je me décale de moi-même

Ces moments où je me décale de moi-même

Hier, je me suis levée décalée, à côté de mes pompes, à côté de moi.

Je sens quand tout se décale en moi. Parfois ça prend plusieurs jours à conscientiser, cette fois j’ai rapidement senti ce qui s’était passé.

Je me lève fatiguée, l’envie de rien, le moral dans les chaussettes… l’envie de ne rien faire, de traîner sur les écrans, mais la culpabilité me dit de travailler.

J’ai des choses à faire, mais le cœur n’y est pas. Je suis dans un entre deux dans lequel je n’arrive pas à me situer.

Dans ces moments là, je me mets à redouter de tout : mes choix, ma vie, mes envies. Je deviens perdue. J’ai envie de partir, de tout laisser, de tout envoyer balader. Pourquoi un tel changement si rapide ? Je me suis décalée.

Alors que s’est il passé ? Hier soir l’insomnie est là. Je n’arrive pas à trouver le sommeil. Ma tête tourne en rond. Je retrace le chemin de ces dernières heures. Il n’y aurait-il pas une émotions cachée sous cette énergie d’évasion, de sortie de ma vie ?

Quand ce mouvement est en action, mes pensées et mes doutes prennent toute la place. Je ne ressens plus, je ne suis plus là, ici, maintenant. Je suis dans un entre deux que je ne saurais nommer.

À ce moment là, l’ancrage s en va, je m’échappe de mon corps, de l’instant qui se vit. Je me réfugie. Alors oui, tout semble laisser penser qu’une émotion s’est logée dans cette difficulté.

Couchée, n’arrivant pas à trouver le sommeil, je m’écoute, je pars rencontrer cette émotion bloquée en moi qui inconsciemment m’invite à m’échapper de mon corps et de mon quotidien.

Même mon corps ne semble pas respirer, et ma peau est devenue tellement sèche. Il n’est finalement pas si fluide, ce nouvel ancrage touché.

Je rencontre en moi des espaces de nombreuses couleurs : l’épuisement et la résignation face aux moments de conflits avec ma fille.

Dans le concret, c’est pas tout le temps, mais pour moi, c est très pesant. Ce n’est pas ça que j’ai envie de vivre et partager.

Il y a aussi des espoirs et des peurs mêlées. Où est ce que je vais?

J ai besoin d’une direction dans ma vie, de décisions, de savoir où je vais. Je n’en peux plus d’airer à espérer. J’ai besoin de m’autoriser à aller vers ce qui me fait rêver.

Seras-tu à mes côtés ? Tu me manques et à la fois j’ ai peur. J attends ton arrivée, le souffle coupé.

Il me revient encore et toujours cette envie de voyage et de mobilité.

Je réalise comme le quotidien me perd, m’ennuie. J ai besoin de nouveauté.

Ou alors est ce encore une façon de m échapper ? Peu importe, je sens que ça, j’ai besoin d’aller le rencontrer, me rencontrer, même si c’était cette conclusion que j’allais trouver.

Cela éveille aussi des peurs chez moi, ceux que j’aime voudront ils m’accompagner ? Dois je me perdre, vous choisir, ou me laisser de côté ? Quoi vous offrir dans ce mutisme que je me suis obligé ?

 

 Comment mettre du vivant, du vibrant dans mon quotidien ? Pourquoi est-ce je m’ennuie si vite dans ce qui est répété ? Comment donner de la saveur à ce que je connais ?

Sans doute tout cela manque de sens pour moi, et de vérité.

Et qu’à chaque fois que je tente d’en redonner, ou de remplir cette ennui, de l’occuper, je me rends compte qu’à chaque fois, c’est toujours une nouvelle stratégie pour m’en échapper.

Ce matin, je prends le temps d’être là, de conscientiser, de revenir à moi. Je masse mon corps, mes pieds, je ramène mon attention à ici et maintenant, et j’observe cette conscience qui a envie de s’évader. J’accepte de faire face à mon ennui, à cette démobilisation intérieure qui semble s’installer.

Ok, je te laisse la place, montre-moi ce qui m’effraie, montre-moi tous ces endroits qui me font vouloir sortir de ce corps qui est le réceptacle de la vie, mais dont je m’échappe sans arrêt.

De quoi est-ce que je cherche à me protéger ? Montre-moi cette peur qui revient sans cesse et dont je cherche à me cacher.

Cette fuite n’a plus de sens, elle m’empêche d’apprécier. Alors oui, douce peur, j accepte de te rencontrer ❤️

Liz Perret

Quand l’énergie va, tout va !

Quand l’énergie va, tout va !

Ce matin, je suis crevée, sans énergie, sans envie, exténuée. Je sentais mon corps qui avait besoin d’entièrement se régénérer.

Puis un message est arrivé ! Il y avait ce rendez vous avec toi que j’avais oublié. Je m’y étais engagée, et je ne voulais annuler. Peut être la fatigue allait-elle m’ancrer ?

Je ne sais comment, en 2h à travailler, j’ai pu aussi intensément me régénérer ?! Voilà donc une question à élucider…

Comment ? Et si c’était parce que je me suis éclatée? Amusée et enthousiasmée à mettre toutes mes idées, au profit de ton projet : te refléter tout ce Beau en toi que je vois et qui ne demande qu’à se dévoiler.

Ensemble, on se demandait comment inventer cette forme dans laquelle tu vas toi aussi t’éclater.

Tout ça, j ai vraiment adoré.

J’adore voir toutes ces pépites chez les autres qui, en leur reflétant, ouvre de nouvelles possibilités, et commence à leur donner réalité ❤️

J’aime voir ces personnes qui ont déjà tout, s’étonner de voir que tout est déjà là, mais qu’elle n avait pas encore réalisé, intégré. Il ne lui reste plus qu’à réunir et oser se regarder.

À cet endroit là, je me dis que je suis faite pour ça : aider l’autre à se révéler. 

 

Oui mais alors, pourquoi moi je n’y arrive pas? Pourquoi moi je ne la vois pas cette pépite à moi qui chez l autre me parait si évidente?

Bah oui, moi aussi, j’ai beau avoir tous ces bouts récupérés, je n’arrive pas encore à les rassembler, à leur donner la forme qui me plaît, celle qui me fera vibrer.

Alors en attendant, j’expérimente, j’essaie.

Cette notion de mission de vie me parle, m’intrigue, m’effraie… vais-je un jour trouver ce chemin qui est le mien ? Va t-il un jour se dévoiler comme une évidence qui a toujours été ?

Ou le chemin est-il juste ce qu’il y a à trouver ? simplement être là maintenant, présent, suivre ce qui me fait vibrer. Me laisser guider par ce mouvement de la vie qui se dessine et se redessiner sans arrêt . Oser en permanence me réinventer.

Aujourd’hui, la vie m’invite à lâcher prise et à avoir confiance en elle. Elle me montre la lourdeur et la légèreté, pour mieux me montrer vers où aller 🌈☘️🌷

Liz Perret

Manipulateur pervers : ouvrir la porte de ma cage !

Manipulateur pervers : ouvrir la porte de ma cage !

Manipulateur pervers, pervers narcissique… des mots peu connus hier, et que l’on voit partout aujourd’hui. Ces mots me parlent dans la description des histoires vécues. J’y reconnais ce que j’ai pu moi-même vivre et traverser. Et à la fois, ces mots me heurtent, me dérangent. Pour la réalité qu’ils viennent énoncer, mais aussi pour le côté victimisant qui me déplaît, parce qu’ils empêchent d’y voir sa responsabilité et le pouvoir qu’on a abandonné. Quand je dis responsabilité, je vais prendre le temps de m’expliquer. Je me parle pas de responsabilité dans le sens où on l’aurait bien « cherché », comme certains pourraient répondre d’une fille sortie peu vêtue et à l’attitude séductrice qui se serait fait violer. Non, je parle d’une responsabilité intérieure : le pouvoir qu’on a donné à l’autre, et les schémas intérieurs de non-amour et de non-respect de nous qui nous y ont mené. Parce que non, personne ne nous a obligé à rester. Il y avait la peur, peut-être, sûrement, mais surtout bien souvent une dépendance, une cage dorée dans laquelle on s’était nous-même mis, et qui a fini par se refermer, par nous écorcher… et dont on ne trouvait plus la clé : forcément, parce que cette clé on lui avait donné, pour mieux nous rassurer, pour mieux se sentir à lui/elle, aimé(e).

Avant de développer plus sur le sujet, je vous propose un reportage d’Alexandre Cormont sur le sujet intitulé : « L’enfer de la manipulation psychologique ».

Quand je regarde ces images, je me reconnais, je reconnais celle que j’ai été. Je reconnais la souffrance intérieure que j’ai vécu, et celle que je me suis infligée. Cet homme là, je l’ai aimé. Cet homme là, je l’ai vénéré. Je lui ai donné ma vie, mon âme, littéralement, et je ne savais pas pourquoi je le faisais.

Aujourd’hui, je reconnais que ce que je cherchais, c’était à me sentir aimée. Aujourd’hui, je reconnais comme chacun de ces regards, chacun de ces gestes, même les plus petites attentions savaient me rendre la vie, dans cette mort intérieure dans laquelle j’étais depuis longtemps enfermée.

Mais est-ce vraiment lui qui m’avait tué? Ne l’avais-je pas choisi pour tenter de me ranimer? N’était-il pas le seul à me donner l’envie d’être là et éveillée ? Oui, tout ça coexistait. Il était le sens de ma vie, comme celui qui me la retirait. Parce qu’à chacun de ces mots, je lui donnais le pouvoir de l’éteindre ou de la rallumer. Je dépendais de lui, parce qu’il était tout pour moi, le seul qui me donnait envie d’être en vie. Alors  vivante ou morte, je lui donnais tout moi, mon coeur, mon âme. J’acceptais qu’il fasse de moi ce qu’il veut, tant que j’étais avec lui, tant que je me savais aimée de lui.

Et malgré la violence et les cris, malgré les dénigrements, le rejet, les mensonges, les trahisons et les innombrables déceptions, irrémédiablement, je continuais à l’aimer… parce qu’il était mon autre, celui que j’avais choisi d’aimer.

Alors, puis-je lui en vouloir de tout ça ? Avait-il même conscience du mal qu’il me faisait ? Ca, lui seul le sait. A vrai dire, je pense que oui, et que ça aussi, ça le détruisait. Moi je voyais son amour, au delà de toutes ses paroles et de ses faits, peut-être était-ce de la naïveté ou de l’incrédulité, mais c’est ce que je ressentais. Je sentais sa souffrance, son mal-être, son envie de se détruire au plus profond de son être. Et je savais que ce qu’il me faisait, n’était rien à côté de ce que lui s’infligeait. J’y voyais son désespoir, son envie de ne plus perdurer, de ne plus être là, de ne plus exister.

Plus il voulait se détruire, plus il voulait mourir, plus cette vie en moi s’éteignait. Je voulais le sauver. J’en avais besoin, parce que mon moteur de vie, c’était lui. Comment réussir à lâcher prise, à dire aurevoir, à laisser l’autre s’enfoncer, quand tu penses avoir besoin de lui pour exister?

Dans le concept de pervers narcissique, on est souvent dans le triangle victime- bourreau- sauveur. Le pervers étant le bourreau, et celui qui subit alterne entre victime et sauveur. Aujourd’hui je vois comme on a chacun tenu tous ces rôles, l’un pour l’autre. J’étais son bourreau, parce que je le ramenais sans arrêt à ici, à maintenant, à cette conscience d’être en vie, parce que je le mettais face à cette vie qu’il détruisait, parce que je l’accusais de causer ma souffrance et la destruction de notre famille, dans ce « choix » qu’il faisait pour lui, ou qu’il ne pouvait s’empêcher de faire, parce que quelque chose de plus grand l’y poussait.

On était (chacun et ensemble) face à notre colère, notre rage, notre tristesse, notre désespoir, notre culpabilité, notre honte de nous sentir impuissants, face à cette réalité qu’on n’arrivait pas à changer. Il était aussi mon sauveur parce qu’à chaque mot d’espoir, à chaque pardon, à chaque « je t’aime », je me rallumais, comme si rien d’autre n’avait jamais existé. On était chacun victime, non l’un de l’autre, mais de cette vérité qu’on se renvoyait : notre absence de sens à la vie, notre non-envie de vivre, cette agonie intérieure qui rendait chaque instant si absurde, si ce n’était pas pour se sentir aimé.

Dans ce vide intérieur, dans ce vide de sens existentiel, chacun était le révélateur et la bouée de l’autre. A cette envie de mourir cachée au plus profond de nous, à ce désespoir de ne s’être jamais senti vraiment aimé, vibré, chacun est venu offrir un espoir à l’autre, un sens, une direction dans cette errance. Et si se sentir aimé pouvait nous rendre la vie ? Et si ces sensations que tu m’apportes était le vrai sens de la vie, parce qu’avec toi, je me sens enfin vivant(e). Je me sens là, présent(e), en vie. Juste pour ça, merci. Parce que le temps de quelques instants, tu m’as montré la voie de ce que je devais apprendre à toucher en moi, pour moi : cet amour inconditionnel et infini.

    Puis forcément, ces moments de grâce passés, on est chacun revenu à soi, à où on en était avant de se rencontrer. Comme le joueur de loto, 18 mois après, retrouve le niveau de bonheur qui était le sien. Ce n’était pas l’amour qui est éphémère, mais ta capacité à me cacher de moi. Tu m’as aidé à l’oublier un instant, le temps de quelques « je t’aime », le temps de quelques danses passionnées, mais rien n’y fait, ce mal-être finit toujours pas me retrouver. 

    Alors chacun commence à s’en vouloir… Tu as arrêté de me faire vibrer, tout redevient comme avant, pourquoi continuer, si tu n’as plus rien à m’apporter? J’étais mieux avant, quand j’arrivais à me cacher cela. Aujourd’hui avec toi face à moi, avec toi qui (par amour) vient me montrer chaque partie de moi blessée, chaque mécanisme que je hais, je n’arrive plus à me cacher de moi. Je t’aime, autant que je te hais.

    Comment faire pour m’en évader? Et comment faire pour fuir si tu es aussi celui qui me maintient debout ? Peut-être que par l’alcool, tu essayais de trouver une autre bouée, trouver la tienne, te et nous libérer de cette dépendance qu’on avait installé pour nous sécuriser. Mais moi, je ne voulais pas d’autres bouée, je ne voulais pas me libérer ! Non, je ne voulais que toi, je voulais être à toi, toute entière.

    On s’était ensemble enfermé dans une cage, pour ne pas se perdre, pour continuer à se sentir aimé. Mais dans cette cage, chacun s’y débattait, finissant par accuser l’autre de l’y avoir enfermé. Chacun de nous s’offusque alors de ce moi horrible, honteux, répugnant que l’autre lui montre à voir. Je te déteste pour ce moi qui tu me montres sans arrêt, ce moi lâche, faible, fragile et dépéri, ce moi violent, destructeur, suicidaire, prêt à tuer pour tenter de s’échapper.

    Comment m’en sortir ? et comment rendre son éclat à cet amour tant abîmé ?

    Il y a de l’amour dans ces 2 âmes qui se sont choisis pour se soutenir, pour se détruire, pour s’aimer si fort qu’elles s’amènent au plus profond d’elles-mêmes, dans ces endroits que, sans l’autre, elles n’auraient jamais osé explorer. Parce qu’elles veulent vivre ce lien, elles y vont aveuglément, obstinément, quitte à se brûler les ailes, quitte à y perdre la vie. Parce qu’à quoi bon vivre, si tu n’es pas à mes cotés.

    Certains parlent de dépendance affective, d’autres de relations karmiques : tout ça est faux, comme tout ça est vrai. A chacun de trouver sa vérité, celle qui lui offrera du sens et de la paix. Mais n’oubliez pas de reprendre votre pouvoir, d’aller le récupérer, même 5 ans, 10 ans ou 30 ans après.

    Parce que oui, un jour, vous lui avez donné la clé. Vous vous êtes chacun donné VOTRE clé, et même séparés, on a bien souvent oublié d’aller la récupérer. C’est peut-être ce qui cause ces colères, ces rancœurs qu’on n’arrive pas à apaiser ? On ne l’a pas fait, parce qu’on n’a pas osé.

    D’un coté paralysé par la peur, toujours présente dans ces mémoires que le corps profondément a ancrées. Elles ont laissé des marques, parce que toutes ces émotions réveillées n’ont pas toutes été intégrées, assimilées. Elles restent prisonnières, comme nous en restons prisonniers.

    Il faut du temps pour cela, souvent des années. Il s’agit de se reconstruire, mais surtout de se retrouver… et c’est d’autant plus difficile que ce soi à réveiller n’avait jamais osé exister. Il s’était toujours tût, fait discret, cela dès l’enfance, pour ne pas déranger, pour tenter de se faire aimé. Mais à l’époque aussi, cet amour tant attendu, on ne l’avait pas ressenti, trouvé. 

    Alors cette solitude, cette souffrance, je la connaissais. Toi, je t’avais choisi. Avec toi, je pensais la dépasser, la transformer, gardant en moi le souvenir de ces premiers instants magiques partagés, où je m’étais enfin senti aimé(e), exister. A ce moment là, je t’ai donné MA clé, je t’ai donné la responsabilité de ma vie, de mon bien-être, de ma destinée. Et pour m’en montrer l’absurde, et ta révolte intérieure d’en avoir la responsabilité, tu es allé jusqu’au bout, loin dans l’acceptable et dans l’inacceptable, jusqu’à ce qu’une force se réveille en moi, pour enfin se remobiliser, reprendre ma liberté. Merci de m’avoir aimé jusque là, jusqu’à incarner ma plus grande peur, pour m’aider à reprendre mon pouvoir, pour m’aider à me toucher moi, me déployer.

    Aujourd’hui encore, ton âme n’oublie pas, à chaque moment, de me montrer dès qu’une partie de moi attend encore de toi. Tu me renvoies à ma responsabilité, celle de n’avoir aucune attente pour trouver mon équilibre, ma puissance juste, ma souveraineté.

    Par chacun de tes actes, tu m’apprends à m’affirmer, à me positionner, à dire « non », à ne plus avoir peur de me montrer telle que je suis. Tu viens grossir mes peurs à la loupe, et encore aujourd’hui, à chaque fois, je t’en veux de cette limitation que t’es en train de me montrer. Merci d’accepter de porter le mauvais rôle, pour m’aider à évoluer.

    Alors toi, cet homme que j’ai éperdument aimé, cet homme qui a anéanti en moi tout ce que j’étais, je sais aujourd’hui que grâce à toi, j’ai pu mettre fin à tout ce qui me retenait dans cette petite mort qui nous avait fait nous rencontrer, qui nous avait à l’un l’autre liés. Merci pour cette liberté que tu m’as amené à attraper. Merci pour m’y avoir poussé s’y fortement, parce que oui, sans toi, sans cet amour que j’avais pour toi, sans cette envie que, même séparés, tu fasses parti de notre vie de famille, jamais, au grand jamais, je n’aurai osé à ce point me rencontrer, aller aussi loin dans ces parts de moi qui ne demandaient qu’à mourir et ne plus exister.

    Grâce à toi, je suis morte à cet ancien moi que j’avais façonné dans l’espoir de me sentir aimée, et un nouveau moi renaît. Je me découvre, et je m’ouvre doucement à la vie. Je m’étonne de découvir cette vie dans chaque instant, dans chaque petit moment, dans ces petites choses insignifiantes que je n’avais jamais remarqué. Je te remercie de m’avoir jusque là accompagné, du fond du coeur. Merci pour cette joie et cette liberté retrouvée.

    Aujourd’hui, il est temps de chacun se rendre SA clé. Parce qu’on s’est déjà libéré, parce qu’on a réussi, parce qu’on a su le faire. Il est alors maintenant temps de se dire aurevoir. Chacun s’envole vers d’autres cieux, rencontrer d’autres oiseaux qui sauront l’éclairer, mais non plus sur nos ombres, mais sur nos lumières que l’on veut désormais faire briller. Derrière tout ce noir dans lequel on s’était englué, il y avait aussi toute cette lumière, celle qu’à ces premiers instants partagés, on avait su se révéler.

    Allégé de tout ce noir qu’on a enfin su regarder, on peut désormais s’envoler vers ce « soi », qu’on a chacun rêvé. Nous n’avons plus besoin de l’autre pour le voir, ni pour nous montrer ce qui nous en éloigne. On a compris que les 2 existent en chacun de nous, l’ombre comme la lumière. Merci d’avoir insisté pour me montrer ces parts d’ombre contre lesquelles je luttais, que je refusais de reconnaître en moi. Grâce à toi, avec cette ombre, comme cette lumière, je suis en paix. Chacun vit en moi, en conscience et sérénité.

    Cette clé, pourtant, après des années, on ne l’avait pas encore récupéré, parce qu’un deuil n’est pas fait : celui de ce premier instant d’amour infini, comme suspendu dans le temps, où l’on s’est enfin senti aimé, exister. Cet instant magique aussi puissant que le jour de sa naissance, celui du premier regard, du premier instant, de la première vibration. Pourtant, cet instant qu’on retient encore en nous, on a besoin de le partir, de le laisser nous traverser, comme la colère qui tentait de le retenir, qui refusait de l’abandonner.

    Peut-être qu’on la gardé en nous, parce que la vibration de ce souvenir nous aidait à nous rappeler d’être en vie, de l’importance d’être là, vivant, pour vivre des instants de grâce comme celui là. Mais aujourd’hui, il est temps. Je n’en ai plus besoin. Tu n’en as plus besoin. On est vivant. On n’a plus besoin de garder ça en nous. Tout comme nous n’avons plus besoin de nous vouloir, ou de nous détester pour nous rappeler ce que l’autre nous a pris : cette dévotion amoureuse et cette joie d’être en vie.

    Non, on ne se l’ai pas pris l’un à l’autre, on se l’est rendu, on se l’est offert. Parce que même si ce fût la chose la plus difficile qu’on ai eu à faire, on savait au fond de nous que cette clé, que l’on tenait entre nos mains, ne nous appartenait pas, et qu’aucun bonheur n’aurait jamais vraiment de saveur, si on n’en prenait pas l’entière responsabilité. Je suis fière de moi, fière de toi, fière de nous.

    Je coupe ce fil, le lien toxique qui nous avait relié et qui encore nous retenait. J’insuffle dans le lien d’âme qui perdure, une énergie d’amour et de guérison… permettant à chacun de se s’envoler vers son propre chemin, vers son épanouissement, son déploiement et sa liberté. Aujourd’hui, toi et moi, on a récupéré notre clé, celui de notre âme, de notre vie, de notre juste puissance : pour enfin Être celui et celle qu’on a toujours été.

    Désolée, Pardon, Merci, Je t’aime.

    Sortir de sa cage, ce n’est plus attendre que l’autre arrête de vouloir nous y garder… parce que l’autre est justement là pour ne pas le faire, pour vous pousser dans vos retranchements, pour vous apprendre par le faire par vous-même.

    Sortir de sa cage, c’est n’est plus attendre que quelqu’un nous délivre… parce que ce rôle de soutien et de compassion qui faisait du bien, on doit désormais se l’offrir à soi-même. 

    Sortir de sa cage, c’est sortir du rôle de victime dans lequel on s’était enfermé. Sortir de sa cage, c’est surtout réaliser qu’en fait, c’est fini : la porte est déjà ouverte, on n’a plus qu’à sortir et rire de ne l’avoir pas réalisé avant. En te libérant, c’est tout le système toxique que tu libères, ainsi que toutes les personnes et énergies impliquées dans ce processus… visant à te rendre la vie ! 

     

     

    Entre Violences familiales et Education bienveillante : ma recherche de cohérence

    Entre Violences familiales et Education bienveillante : ma recherche de cohérence

    « Entre violences familiales et Éducation bienveillante », voilà un titre intriguant 😳 Voire incohérent ^^ 

    Dans cette nouvelle vidéo, je vous partage en toute authenticité mon vécu, celui de ma famille et ma recherche de cohérence à l intérieur de ces contradictions.

    Parce que non, ma famille n’a pas vécu dans le monde des bisounours, loin de là. Nous avons traversé de nombreuses difficultés, dont beaucoup de violence.

    J’ai souvent eu honte de ce vécu. Je me suis souvent senti coupable de celui ci. Je l’avais intériorisé, enfoui. Je me l avais comme caché à moi même. Pour mieux m en sortir, pour mieux me reconstruire, pour réussir à trouver un sens à tout ça, pour montrer à mes enfants une image qui me semblait plus agréable.

    Aujourd’hui, parce que j ai l impression d être allée au bout de ça, jusqu’à l endroit où les illusions et leurs conséquences m ont sauté à la figure (comme une bombe chargée que j avais oublié), je ressens le besoin de dire, de mettre des mots, pour mieux m en libérer et clôturer. Je me rends compte que je n ai pas à avoir honte de mon histoire. Elle a fait de moi qui je suis aujourd’hui. Elle a initié ma transformation et mes prises de conscience.

    Alors oui, sous cette violence vécue, il y avait toute cette violence que je m’imposais à moi : celle d être parfaite, celle de soigner / d’être au service de ceux que j’aime pour enfin me sentir aimée … le syndrome du sauveur, vous connaissez ?

     

    Pour rétablir plus de vérité, pour délier en moi tous ces non-dits et ces culpabilités intériorisées, je vous partage aujourd’hui MA vérité. Chacun pourrait y mettre des mots différents, mais voici les miens.

    Et parce que je sais que je ne suis pas la seule a avoir expérimenté ou à expérimenter ce chemin de contradictions et d illusions, j ose dépasser ma peur et vous partager ma vulnérabilité.

    Merci de votre écoute, merci d en prendre soin, et puisse mon partage accompagner celles et ceux qui sont encore dans ce vécu « écartelé ».

    C est un sacré chemin que de se reconstruire après ça… et à la fois une magnifique opportunité : celle d apprendre à vraiment donner une forme à cette bienveillance tant espérée. Mais cette fois, pas pour les autres, mais pour soi ❤️

    Apprendre à s écouter et se respecter, à s’offrir à soi tout ce qu’on s est toujours « efforcé » à donner. Le mot n’est pas choisi au hasard, car pour moi on ne peut sincèrement offrir l’amour, la bienveillance , l écoute ou le respect, tant qu’on a appris à se le donner. Sans quoi inconsciemment on donne à l autre, ce vide ou ce manque qu on espere récolter. Et évidemment, je partage cela pour l avoir expérimenté ^^ Bon je m emballe peut être à en faire une généralité, mais voici mon histoire et ma réflexion.

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    Education bienveillante : Rêves VS Réalité, mes difficultés de maman

    Education bienveillante : Rêves VS Réalité, mes difficultés de maman

     C’est un sacré dépassement pour moi d’oser reprendre cet élan de création, en parlant de mon expérience personnel, de mon vécu… mais aussi en mode à l’arrache 😅 

    Je crois quoi si je ne l’avais pas fait comme ça sans trop réfléchir, je ne l aurais jamais fait 😆 La qualité image et son n’est pas top, mais je suis sortie de ma zone de confort : Voilà l essentiel ✌🏻

    Quand j’ai enregistré ces vidéos, je ne pensais pas les publier. Je voulais juste me mettre devant la caméra et voir si j’arrivais à trouver de l’inspiration sans ne rien préparer. Bref, je vous partage ça. Vous le direz ce que vous en pensez 😉 

      Dans cette vidéo, je vous partage mon parcours et mon cheminement : son point de départ dans ma vie de maman et les difficultés rencontrés qui m’ont amené à aller chercher qui j’étais. Sur ce chemin, j’ai souvent rencontré ma frustration devant le décalage entre mes aspirations et ma réalité. Voilà ce dont j’ai décidé de vous parler, en toute authenticité.

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