Mon chemin vers la pleine responsabilité

Mon chemin vers la pleine responsabilité

Petit à petit, je sens que je récupère tout ce qui m’appartient.

J’arrive mieux à reconnaître comment, par moi même, j’ai créé ma réalité.

J avais pourtant du mal à le regarder, a m’approprier ma responsabilité.

C’était plus facile de la reporter, de me voir victime d’une situation, d’une machination.

C’était ce que mon émotion me montrait à voir en premier.

Mais voilà, petit à petit, au fur et à mesure que je rendais à mon entourage la responsabilité de leurs propres vies, je récupérais la mienne… et tout ce qu’en la donnant, j avais choisi d’abandonner.

C est ma puissance, mon pouvoir, mon élan de vie que j’avais délégué.

M’enfermant dans une impuissance contre laquelle je me révoltais.

Cette fois, je me sens remplie, et à la fois un peu alourdie, de toutes ces parts de moi réunies.

Dans cette reconstitution intérieure, je me reconnecte à quelque chose de plus profond, de plus ancré, de plus vrai.

Je sens la vie circuler dans mon corps.

Je sens l’énergie qui passe, qui caresse, qui réveille, qui réjouit.

Je la sens se manifester et me montrer que je suis en vie.

De plus en plus, en journée, je m’arrête et remarque quand j’ai bloqué cette circulation.

Alors je la laisse se relancer, dans mon corps et dans ma respiration.

L’énergie de la terre vient s’immiscer peu à peu en moi, comme celle du ciel l’avait fait.

Par moment, je me pose, et je sens ces deux énergies qui demandent à m envahir et à se rencontrer.

Alors, au creux de mon ventre, timidement, elles commencent à se regarder, à parfois même se toucher.

Mes sensations intérieures sont tellement douces, à la fois intenses et délicates. Elles me font réaliser à quel point j en avais été coupé.

Tout ça, c’est bon, simplement bon, intensément bon.

Je me remplis avec délice de cette sensation qui s’écoule et me caresse.

Je me laisse guider sur ce tendre chemin qu’elle vient initier en moi.

 

 

Liz Perret

Je te rends la responsabilité de ta vie

Je te rends la responsabilité de ta vie

À toi aussi ma fille, je te rends ta responsabilité. Ça semble celle qui était la plus dure à lâcher.

J ai fais ce travail pour chaque homme que j’ai aimé : leur rendre ce qui leur appartenait.

Ça m’a parfois pris plusieurs années.

Mais elle restait encore avec toi, vous, et ça ne se faisait pas en facilité.

Comment te rendre ta responsabilité, quand je suis sans arrêt prise dans ma culpabilité ?

Je suis cette maman qui a beaucoup donné, qui a beaucoup accepté.

Une maman qui a tout autant osé suivre ses aspirations, ses croyances, ses rêves, ses convictions.

En me l’offrant, je vous ai à vous aussi permis de les expérimenter.

Puis petit à petit, vous grandissiez, et j’apprenais à les lâcher, à les conjuguer, à les transformer pour vous y laisser y mettre votre touche à vous, votre personnalité.

Parfois, souvent, j’avais l impression de me perdre dans vos souhaits que je voulais combler.

J’avais ce sentiment de me mettre constamment de côté, de me faire passer après.

Puis tu as grandi, encore, et tu t’es mise à tout rejeter, tout ce que j’étais, tout ce que j’avais partagé.

Alors est venu le temps de lâcher, encore, d’arrêter de vouloir convaincre ou d’espérer.

Tu as ta propre vie à expérimenter, tes propres apprentissages et leçons à tirer.

J ai toujours trop voulu te protéger, et aujourd’hui contre ça tu te dresses.

Tu veux vivre la vie, ta vie, même ses dangers.

J’ai plusieurs fois lâché, et aujourd’hui encore je le fais.

J accepte ton chemin, celui que tu décides de traverser. Tout va bien, je le sais.

La sauveuse en moi continue de se diminuer.

L amoureuse lui avait dit aurevoir. Aujourd’hui c est la maman qui progressivement s’en déleste.

À toi, comme à eux, je vous rends votre responsabilité.

Pour toi, c’était plus dur, sûrement parce qu’en toi, je me suis trop souvent projetée.

Je voulais le meilleur pour toi, tout te donner, te protéger, pour éviter de répéter.

J accepte qu’on s’est chacune choisi, pour ce qu’on peut s’apporter, se refléter.

J’accepte de te rendre ton image, d’arrêter d’en toi me regarder.

Je te rends chaque part de toi qui t’appartient et dont j’avais pris la responsabilité.

Je te rends tout ton pouvoir, en entier, parce que cette protection, tu ne l’as pas désiré.

Il y a des choses que seule une fille peut renvoyer.

Et grâce à toi, c’est aussi de la fille en moi que j’ai su me rapprocher.

J ai accepté de toucher sa vulnérabilité et de me laisser choyer, protéger, envelopper par cette énergie de mère qui moi aussi m’avait effrayé.

En te redonnant ta responsabilité, ce sont des parts de moi que je récupère : celles que je t’avais inconsciemment demandé de réparer, de guérir ou de porter.

En te rendant ta responsabilité, en vous la rendant, je reprends pleinement la responsabilité de la mienne.

Merci de me rendre ce qui m’appartient, de me permettre mon entièreté, mon intégrité, ma dignité.

Je t aime et merci pour tout ça.

Merci d être toi, pleinement toi ❤️

Liz Perret

Maman d’ado, mes mots sur le rejet…

Maman d’ado, mes mots sur le rejet…

Parfois lâcher encore plus semble la seule option possible.

Parce qu’on a simplement plus la force de se battre.

Parce que je n’ai plus la force de me battre, plus aucune miette d´énergie à offrir à cette lutte vide de sens.

J accepte ma défaite. J’accepte de perdre, de me résigner, d’aller au delà de ma volonté.

Je m avance vers d’autres possibles, pour sans doute gagner en maturité, en solidité… et peut être vers d’autres horizons que je n´ai pas encore imaginé ?

J’accepte ma limite. J’accepte de l’avoir touché. J’accepte que je n’ai plus de force pour avancer.

J’abandonne toute idée que je m’étais fais. Je m’abandonne à ce qui est, sans plus lutter.

Je lâche parce qu’aucune réussite ne serait victoire, si c’est contre toi que je me bats.

Je lâche parce que je reconnais que tu as prévu d’autres chemins que ceux que j’avais pensé avec toi.

Je lâche parce que j espère que dans la confiance et tout l’amour qui te porte, tu sauras te nourrir quand tu en auras besoin.

Je lâche parce que je t aime tout simplement, et que je ne pourrais pas imaginer ma vie sans toi.

Je lâche parce que notre relation est plus importante que tout, parce que j’ai compris que tu es responsable de ta vie, et que je dois apprendre à te faire confiance, complètement, entièrement, profondément.

Je te reconnais. Je te vois, même si c’est dur pour moi à assumer.

Je réunis toutes mes forces pour t’offrir, encore une fois, ce cadeau là qui déchire mon cœur et ravive mes peurs.

Mais cette fois, la fatigue est si forte, que même la culpabilité ne saurait la rattraper.
.
Je t’aime du plus profond de mon cœur.

N’oublie jamais que je suis là, proche ou loin, sans cesse à tes côtés, à veuiller sur toi, si tu as besoin de moi.

Même si ça t’embête (oui, je le sais). Même si tu aimerais mieux parfois que je te fiche la paix. C’est ma façon à moi de continuer à être là et de t’aimer.

Mais au delà de ça, ça ne m’empêchera pas de t’entendre et t’écouter. Même si je n’y arrive pas toujours, je fais de mon mieux pour y arriver.

Je t’embrasse fort, aussi fort qu’une maman puisse aimer. Aussi fort que moi je peux t aimer… et tu sais que ça, ce n’est pas rien ! Compte tenu de cet amour immense que je tai toujours porté ❤️

Peut être trop, trop présent, trop lourd à porter ? J’en peux plus de te demander de m’aimer.

Sache simplement que je suis là, que je serai toujours là, quoiqu’il arrive.

Je t aime.

 

Liz Perret

Retour sur le départ de ma fille chez son père, 1 an 1/2 après

Retour sur le départ de ma fille chez son père, 1 an 1/2 après

Bonjour, dans cette vidéo, je vous partage mon retour sur le départ de ma fille chez son père.

Peut-être aviez-vous lu à l’époque ce texte où je partageais mon ressenti et mes doutes face à cette décision familiale : https://www.liz-perret.com/fille-veut-vivre-chez-pere/

1 an 1/2 après, de nombreuses choses se sont passées. Je vous partage notre expérience, ce que ça a donné dans le concret, et où on en est aujourd’hui.

Je me rends compte aujourd’hui de ce que cela m’a fait de ne pas m’avoir écouté, d’avoir dit « oui » à ma fille, alors que tout dans mon corps disait « non ». Mais moi qui avais toujours voulu la laisser choisir, de quel droit aurais-je pu lui imposer? Etais-je vraiment légitime de lui dire « non » à son envie de plus voir son père.

Je réalise que ce n’est pas à lui, ni à cette situation que mon corps disait « non ». Mon corps disait « non » parce que ma partie instinctive avait peur pour elle. En lui disant « oui », je mettais cette part en sourdine, je lui demandais avec violence de se taire, de ne pas exister. Une part de moi avait l’impression de l’abandonner.

Et à la fois, j’avais peur qu’elle finisse par m’en vouloir plus tard, par me reprocher de ne pas avoir accepté. Je réalise à quel point cette envie d’être aimée de ma fille m’a amené à ne plus y voir clair, à ne plus voir où était ou non le danger. Tout devenait flou, émotionnel, brouillé.

Est-ce que c’était un coté maman « immature » qui parlait ? Une part qui aimerait qu’elle reste mon bébé ? Pourtant je reconnaissais la jeune fille qui se dessine peu à peu en elle, et j’aimais la voir évoluer en toute liberté, en dehors de moi. J’étais même extrêmement fière de ça.

Dans cette situation, je me trouvais face à ma peur de faire le mauvais choix, et face à ma culpabilité de n’avoir pas réussi à lui offrir le père qu’il méritait. Alors j’ai décidé d’accepter, de voir tout cela positivement, de voir ce que je pouvais en apprendre, en retirer. Peut-être en effet avais-je des choses à nettoyer, au vu de remous qu’en moi ça éveillait. J’étais fière de lui offrir cette liberté qu’enfant je n’avais pas eu : celle d’aller vraiment rencontrer mon père, d’aller voir qui il était.

Oui, évidemment, c’est aussi mon histoire familiale qui se rejouait. Ma fille bravait la peur, l’interdit, entrait dans ce monde inconnu dont je n’avais moi-même jamais franchi le pas. J’observais, espérant me tromper, que mes peurs soient rassurées… ou dans le cas contraire, qu’elle comprenne rapidement qu’il ne sert à rien d’espérer. Une sorte de quitte ou double dont je lui ai laissé la responsabilité.

Cela pourrait sembler inconscient, et à la fois je ne vois pas comment j’aurais pu en mettre plus. J’ai même entamé une thérapie afin de mieux discerner ma vérité. Comme toujours, j’avais envie de croire à mes espoirs et mes illusions, et j’avais aussi très peur de me tromper.

Sauf qu’il se passa un scénario que je n’avais jamais envisagé : ma fille acceptant ce qui pour moi me révoltait. Après toutes ces années d’écoute et de bienveillance, comment pouvait-elle s’y résignait. Je ne comprenais pas, et à la fois c’est surtout un fabuleux miroir de moi-même qu’elle me renvoyait ! Celle qu’auprès de lui j’avais été : aujourd’hui c’est elle qui le vénérait, qui à lui se dévouait, qui se mettait de coté et se contentait des miettes qu’il lui accordait.

Face à cela, mon cœur saignait, était ensanglanté… d’autant plus que ma fille voulait y rester. Comment accepter l’inacceptable ? Comment oser aller à l’encontre du souhait de ma fille, sans dénigrer ses choix, sans dénigrer son père ? Comment lui expliquer de façon juste que j’ai peur pour elle et que cette situation n’est pas tolérable ? Elle, de son côté, y a vu 2 modes de vie différents, dans ce qui s’appelle de la négligence parentale, mais elle l’aime et semble prête à tout accepter.

Je vous invite à lire mon texte : « Pervers narcissique, sortir de sa cage », pour vous rendre compte à quel point ça pouvait être dur pour moi ce reflet qu’elle me renvoyait… mais sans doute avais-je encore besoin d’elle pour mieux le voir, le comprendre et récupérer ma clé.

Ce fut difficile, très, chaotique émotionnellement pour moi, cette étape où j’ai dû lui dire « non », aller pour sa sécurité contre sa volonté. J’en ai souffert au plus profond de ma chair. Peut-être parce que cette situation représentait le deuil non fait d’un espoir, l’espoir que son père puisse un jour lui apporter ce dont elle avait rêvé, faisant miroir de l’espoir de la petite fille en moi : peut-être que si j’y avais été moi aussi, je l’aurai rencontré. Mais le vécu nous a montré ces tristes réalités, celles qu’on n’a pas envie de voir, parce qu’elles nous font pleurer. 

Bizarrement, cette situation est venu m’alléger à propos de mon histoire familiale aussi, j’ai compris la position de victime qu’avait pris mon père, le choix qu’il avait fait de faire porter sa non-présence et sa non-prise de responsabilité sur ma mère, comme si elle l’en avait empêché. Sans doute était-ce cette émotion de culpabilité portée par la mère, bloquée et refoulée, qui m’avait empêché de dire « non » à ma fille, alors que son envie m’insécurisait. Par fidélité pour mon père, pour ces « pauvres » hommes « fragiles et délaissés » que les « méchantes » femmes ont abandonné. En disant « oui » à ma fille d’un certain côté, je disais « oui » virtuellement à mon père, chacune s’offrant alors de rencontrer sa vérité.

Mon histoire est celle de ma fille sont différentes, tous comme les personnes le sont, mais la résonance est venu accompagner ma maturation, et les deuils que j’avais encore besoin de clôturer.

Aujourd’hui, je réalise à quel point, depuis qu’elle est parti, j’étais restée en apnée ! Je crois que je ne l’avais pas encore conscientisé avant aujourd’hui. Par amour, encore une fois, je me suis oubliée, mise de côté. Je lui avais offert sa liberté, mais moi, je suis restée perdue, paralysée, comme figée, comme l’animal menacé qui ne bouge plus, ou qui court dans tous les sens, n’arrivant plus à se recentrer. J’avais peur, et je restait en apnée.

Aujourd’hui, elle est là. Je ne sais pour combien de temps, mais elle est là. Je sens la paix à nouveau s’installer. Je ressens tout ce que ça change en moi, de sentir les miens en sécurité. C’est tellement étrange que je n’ai pas reconnu et validé en moi ce besoin si essentiel ! Bref, c’est comme ça… et je suis en joie que de voir que cette sécurité retrouvée m’insuffle un nouvel élan de créativité que j’ai la joie de vous partager <3

A vrai dire, de cette situation éprouvante, sidérante, déstructurante, je ressors transformée. Je suis allée rencontrer mes limites, au plus loin que je peux aller. Je suis allée rencontrer ma peur de perdre ce que considère comme le précieux au monde : la relation à mes enfants. J’ai l’impression qu’en laissant tout s’écrouler, parce que je ne pouvais pas lutter, qu’en rencontrant l’endroit où j’étais le plus démunie et impuissante, j’ai rencontré toute ma force, ma capacité à croire et à persévérer, à aller au bout de moi, au bout de ma vérité, à savoir la dire et l’affirmer, peu importe les conséquences qui en seront décidé. Au final, j’y ai gagné ma liberté, celle d’être et de vivre mon intégrité.

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Ce masculin qui vient peu a peu s’intégrer en moi

Ce masculin qui vient peu a peu s’intégrer en moi

Oh toi doux inconnu que j ai tant regardé, tant convoité. Oh toi doux inconnu qui m’a tellement effrayé.

Toi qui a su combler ce qui ne m’avait pas été donné. Toi qui a su me montrer tout ce qui en toi m’effrayait.

Je t’ai tenu à distance autant que j’avais envie que tu restes à mes pieds. Étrange sensation, émotion, discordance que celle de t’attirer autant que te repousser.

Tu m’as permis de me sentir exister. Tu m’as permis de me sentir importante, belle, aimée. Tu m’as permis de toucher les espaces de moi victime, impuissante, abusée.

Un beau yin et yang que tu as su révéler.

Mais étais ce toi vraiment que je regardais? N’étais ce pas cette part de moi non intégrée qu’à travers toi je reconstituais?

Je voulais que tu me montres ce qu’en moi, je ne reconnaissais. Je voulais que tu me rappelles qu’en moi aussi tout ça, tout toi, existait.

Il m’a fallu du temps pour commencer à t’accepter, à progressivement t’intégrer. J’ai senti ton énergie s’approcher, venir doucement vers moi, entrer timidement en moi, restant là sans bouger, attendant que je trouve quelle place te donner.

Alors toi, douce énergie, tu attendais, ne voulant pas me presser. Tu attendais que je trouve cette place pour toi, où je ne me sentirais pas menacée.

Avec toi ce soir, j’ai rencontré ce doux miroir.

Toi masculin qui sous toutes tes facettes demandaient à être Intégré.

L’homme père, l homme amoureux, l homme amant, l homme enfant : tous ces toi sont venus à moi, libérés des peurs qui t’avaient jusque là emprisonné, limité… pour mieux me sécuriser.

Je touchais au même moment la conscience que j’avais tout autant besoin de toi, pour apprendre à me délimiter.

Pour entourer d’une bulle protectrice et bienveillante, mon féminin qui ne demande qu’à expanser… mais qui trop souvent ne sait pas où s arrêter.

Sauf que quand le féminin se défend, il devient guerrier.

Je sens que si tu es là, il pourra continuer à s’incarner, sans avoir à se soucier de la limite, puisque grâce à toi, elle est posée.

Aujourd’hui cette phrase en moi a résonné: « tu as le droit de poser ta limite ».

Une phrase anodine mais qui a tout changé : écho des dernières prises de conscience qui m’ont animé.

Une simple phrase qui m’a fait réaliser que oui, elle est là.

Au delà de mon corps certes, mais la limite est là, bien palpable, je n ai pas à m’en inquiéter.

Grace à toi, j’ai senti que cette limite s’imprégnait en moi. 

C’est toi qui m’aidait à la matérialiser.

Moi qui avait peur de toi, je réalise qu’au lieu d’oppresser et d’humilier la femme, comme mon inconscient l’avait imaginé, tu es celui qui sait si bien la compléter. Celui qui saura lui offrir l’espace protégé et délimité, dans laquelle elle aura toute l’aisance et la liberté de s exprimer…. en sécurité.

Désormais je te sais en moi. Je vais continuer à te laisser te diffuser, m’apprendre tout ce dont j’ai besoin pour m’équilibrer.

Merci à l homme et à la femme en moi, qui de manière si subtile et si respectueuse apprennent ensemble à danser.

Chacun soucieux de laisser l’espace et le temps a l autre d’être prêt, pour mieux se rencontrer, et enfin goûter cette paix qui a toujours été.

Parce qu’au delà de la peur, la réunion est déjà là, leur cœur l’a déjà décidé ❤️💫🙏🏻

 

Liz Perret

Et si on prenait le temps de re-sentir ?

Et si on prenait le temps de re-sentir ?

Aujourd’hui, je sentais mon corps se libérer. Mes prises de conscience inconsciemment se transmutaient.

Je le sentais.

Oui cette intimité, ce droit d’avoir un espace à moi, qu’il soit intérieur ou extérieur, je ne l’ai jamais goûté, et pour de nombreuses raisons je me le suis rarement autorisé.

Comme si ce moi par nature était voué à se donner aux autres, à se consacrer, à s’ouvrir en virginité.

C’est étrange que ce mot me vienne, et à la fois ça me parle. C est comme si peu importe ce qu’il arrivait, je gardais cette même naïveté à me partager.

Parce que j avais envie de rêver, parce qu’une part de moi pensait que c’était ça, ma réalité. J’écris comme ça vient, sans réfléchir, voilà donc ce qui en moi est raconté.

Aujourd’hui je me suis autorisée à prendre ce temps de ressentir.

Le temps d’un instant, j’ai arrêté d’essayer de comprendre avec ma tête ou dans des codes extérieurs intériorisés.

J’ai juste pris le temps de simplement Sentir en moi où ma justesse est.

Où se situe la limite de mon intimité ? Voilà ce qu’aujourd’hui, je suis allée rencontrer.

J ai observé mes partages, l’évolution qui s’est faite du privé au pro, sans qu’aucune limite ne soit mise entre l’un et l’autre, reflétant aussi ma difficulté à me définir.

Où commence l’un et où finit l’autre, puisque de chaque côté, c’est moi qui est partagée ?

Sauf que non, il n’y a pas que moi. Et bizarrement, c’est cette conscience de l’autre, de ma fille et de sa limite posée à faire respecter SON intimité, qui m’amène moi aussi à me questionner sur cet endroit jusque là peu habité.

J ai pris ce temps de pause, d’observation intérieure, de ressenti. J’ai compris, non que je m étais «trompée », parce que j’ai été fidèle à qui j’étais et à la conscience que j’en avais, mais plutôt qu’aujourd’hui j’ai besoin de me positionner.

Me positionner pour mieux me définir et évoluer. Utiliser cette opportunité pour aller toucher ce qui en moi avait été compris, regardé… Mais pour autant, sans encore oser s’exprimer, ou se matérialiser.

Parce que oui, à pleins d endroits déjà, ce manque de limite et cette non-conscience de mon intimité, je l’avais déjà rencontrée, observée, saisie, mais pas encore transmutée. Il fallait le temps, l’occasion, pour que cela devienne enfin concret.

J ai alors pris le temps de me questionner, sur quoi sortir, et quoi garder. Comme si à cette endroit aussi l’énergie de rangement et de tri qui me tient à cœur voulait s’insinuer.

Je sens comme tout commence à être bien épuré. Le vide est fait. Ça me laisse dans un état assez indicible. La place est faite. Mais qu’il y aura t-il après ?

En faisant mon tri intérieur, j ai senti que tout était encore totalement à réinventer. J’accepte ce besoin de vider tout ce qui était.

Laisser partir, abandonner, sans à rien m’accrocher, pour que quand le moment sera venu, un renouveau joyeux, lumineux, heureux, vienne se dessiner.

Je laisse se dissoudre tout ce qui a besoin de l’être. J accepte cet état d’être qui ne demande qu’à se dire, sans savoir pourquoi il le fait.

 

Liz Perret